"Le nombre total des migrants qui ont franchi les frontières extérieures de l'UE au cours des neuf premiers mois de l'année a dépassé 710.000, les îles grecques de la mer Égée ayant été les plus affectées par une pression migratoire massive", contre un total de 282.000 pour toute l'année dernière, a indiqué Frontex dans un communiqué publié à la mi-journée.
Dans une mise au point en début de soirée, l'Agence a toutefois précisé que "des entrées illégales ont pu être tentées par une seule personne plusieurs fois".
"Cela veut dire qu'un bon nombre de personnes qui ont étés comptées à leur arrivée en Grèce ont été de nouveau comptés en entrant dans l'UE une deuxième fois en Hongrie ou en Croatie", selon la mise au point de Frontex.
"Les îles grecques, en particulier Lesbos, continuent a subir une pression migratoire massive, avec 350.000 entrées détectées sur janvier-septembre", ajoute le communiqué en précisant que les réfugiés syriens constituent le groupe principal.
Pour sa part, le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a estimé mardi à près de 600.000 le nombre de migrants entrés depuis le début de l'année dans l'UE par la Méditerranée, dont 450.000 via la Grèce. Le nombre de migrants morts ou disparus s'élève à 3.095, ajoute l'UNHCR. Pour l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), ce bilan atteint "au moins 3.103" personnes.
La semaine dernière, Frontex avait appelé les pays membres de l'UE à mettre à sa disposition 775 garde-frontières supplémentaires pour "gérer la pression migratoire".
A l'approche du Conseil européen des 15 et 16 octobre, Frontex plaide pour davantage de coopération au sein de l'UE, car "les États-membres doivent comprendre qu'au lieu de déployer des centaines de policiers à leurs frontières nationales, il serait plus utile de les envoyer à la frontière extérieure", selon le patron de l'agence, Fabrice Leggeri.
Avec AFP