"L'Egypte commence maintenant aussi à être un pays de départ", estime le directeur de Frontex dans un entretien au groupe Funke, qui réunit plusieurs titres de la presse régionale allemande. "Cette année, le nombre est d'environ 1.000 traverséessur des bateaux de passeurs d'Egypte vers l'Italie et cette route croît", a-t-il ajouté.
Il a toutefois averti que cette traversée était "très dangereuse. Le voyage dure souvent plus de dix jours. Il y a peu de bateaux sur cette route qui peuvent sauver des migrants sur des bateaux en train de couler", a-t-il encore souligné.
Depuis le début du printemps, un nombre croissant de bateaux de pêche partis d'Egypte avec des centaines de personnes à bord ont été secourus. Selon le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés, ils représentent environ 10% des arrivées. Ce voyage comporte souvent plusieurs transferts périlleux en pleine mer sur des bateaux en mauvais état.
M. Leggeri a également confirmé que depuis la fermeture de la route des Balkans aux migrants, les départs se faisaient depuis les côtes d'Afrique du Nord, en particulier de Libye, vers l'Italie. "La route méditerranéenne centrale n'a jamais été autant fréquentée", selon lui. "Treize à 14 fois plus de réfugiés rejoignent l'Italie depuis la Libye que de migrants la Grèce en provenance de la Turquie", a-t-il indiqué.
Plus de 10.000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée en tentant de rejoindre l'Europe depuis 2014, dont plus de 2.800 depuis le début de l'année 2016, a indiqué le HCR début juin.
Avec AFP