Leader de l'Union pour la démocratie et le progrès sociale (UDPS), parti de feu son père (Etienne Tshisekedi), Félix Tshiskedi, 55 ans, "a reçu un peu plus de 38%", a déclaré le président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa.
Ces élections ont connu un taux de participation de 47,56%, a précisié M. Nangaa.
Les résultats définitifs de ce scrutin à un seul tour devront toutefois être publiés par la Cour constitutionnelle après examen des recours s’il y en aura.
Confirmé par la haute instance juridique du pays, le successeur de Joseph Kabila devra par la suite être investi pour entrer en fonction.
Il remplacera à la tête du pays Joseph Kabila arrivé au pouvoir en janvier 2001 après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, tombeur du dictateur Joseph Mobutu Sese Seko qui était resté au pouvoir 32 ans.
Le mandat de Joseph Kabila s’est terminé en 2016 mais il s’est maintenu à son fauteuil faute d’élections.
Pour avoir fait plus de deux mandats comme président, Joseph Kabila ne pouvait pas se représenter à la présidentielle du 30 décembre 2018 car cela était la limite fixée par la Constitution.
Après l’élimination de plusieurs prétendants parmi lesquels l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba et l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, 21 candidats étaient restés en lice.
Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la famille politique de Joseph Kabila, ainsi que deux principaux opposants, Martin Fayulu de la coalition "Lamuka" et Félix Tshisekdi, du CACH (Cap pour le changement) étaient en lice.
La présidentielle du 30 décembre, maintes fois reportée, était organisée en même temps que les législatives et les locales dont une parte de résultats provisoires sera proclamée plus tard.
Ces élections se sont tenues avec la machine à voter, objet d’une polémique, mais acceptée en fin de compte pour servir juste d’imprimante de bulletin de vote.
La représentante du MLC (Mouvement pour la libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba, membre de la coalition Lamuka, a refusé de signer les procès-verbaux de la plénière de délibération des résultats de la CENI.
Son parti conteste la transmission électronique d’une partie de données, car seul le comptage manuel est admis par la loi congolaise.
Mais la CENI a indiqué dans son procès-verbal qu’elle a pris en compte aussi bien les données du comptage manuel que celles issues de clés-USB, de deux sources différentes.
La RDC a financé seule ces élections et refusé d’accréditer les observateurs du Centre Carter et de l’Union européenne.