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La Mauritanie appelle à un soutien financier au G5 Sahel


Les cinq chefs d'Etat du G5 Sahel (de gauche à droite): le président du Niger Mahamadou Issoufou, son homologue tchadien Idriss Déby, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le 6
Les cinq chefs d'Etat du G5 Sahel (de gauche à droite): le président du Niger Mahamadou Issoufou, son homologue tchadien Idriss Déby, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le 6

La Mauritanie a appelé lundi les bailleurs à appuyer financièrement la création de la force antijihadiste du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), en quête de fonds pour son déploiement, lors d'une réunion internationale à Nouakchott.

"Je saisis cette occasion pour exhorter nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à apporter leur appui à la force conjointe du G5 Sahel lors de la conférence des donateurs", a déclaré la ministre déléguée chargée du Maghreb arabe, Khadijetou Mbareck Fall, dont le pays abrite le siège de cette organisation.

Une conférence internationale de planification des contributions à cette force est prévue le 16 décembre 2017 à Bruxelles.

La "communauté internationale a endossé la mission fondamentale de la force armée du G5 Sahel qui est de combattre le terrorisme et le crime transfrontalier dans la région", a ajouté la ministre, lors d'une réunion de deux jours de pays du pourtour méditerranéen, consacrée notamment à la coopération avec l'Otan.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a inauguré le 9 septembre à Sévaré, dans le centre du Mali, le poste de commandement central de cette force conjointe qui comptera à terme 5.000 hommes.

Les premières unités de cette force doivent être déployées en octobre et tous ses bataillons seront opérationnels en mars 2018.

Les dirigeants des pays du G5 Sahel, aiguillonnés par le président français Emmanuel Macron, ont acté le 2 juillet à Bamako la constitution de cette force et débloqué des fonds pour commencer son déploiement.

Son financement est loin d'être bouclé: seuls 108 millions d'euros ont été promis, sur les 423 millions jugés nécessaires par les pays membres.

Face à la dégradation de la situation dans le centre du Mali, limitrophe du Burkina Faso et du Niger, gagnés à leur tour par les violences jihadistes, le G5 a réactivé en février à Bamako ce projet de force régionale conjointe, initialement lancé en novembre 2015.

La France, présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l'opération antijihadiste Barkhane, appuie cette initiative.

Avec AFP

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