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Ali Bongo veut mettre en oeuvre "un changement radical de gouvernance"


Le président Ali Bongo Ondimba du Gabon.
Le président Ali Bongo Ondimba du Gabon.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a annoncé dimanche vouloir mettre en oeuvre "un changement radical de gouvernance" et vouloir faire de la "cohésion" des Gabonais "son ambition", lors de ses voeux du 31 décembre.

"Je suis déterminé à tout mettre en oeuvre pour raffermir notre unité, retrouver notre cohésion. La cohésion, c'est (...) mon ambition pour le Gabon", a-t-il déclaré depuis la présidence gabonaise, sur le front de mer de Libreville.

"C'est un changement radical de gouvernance que j'entends mettre en oeuvre et qui s'appuie lui-même sur un changement radical de méthode", a déclaré le président gabonais, détaillant des mesures "à impact immédiat" qu'il entend mettre en place.

Parmi elles, Ali Bongo a annoncé l'"exonération temporaire de cotisations sociales pour toute création net d'emploi", la gratuité des frais d'accouchement, la création de puits équipés de pompes à eau dans chaque regroupement de villages du pays et l'amélioration des conditions d'éducation.

Le pays pétrolier traverse depuis 2015 une crise économique difficile - aggravée par la baisse des prix du brut -, se traduisant par du chômage, des grèves, des entreprises qui tournent au ralenti ou mettent la clé sous la porte.

Le président gabonais a déclaré que "des élections législatives seront organisées" - elles sont prévues avant la fin avril 2018 -, car, "en démocratie, la compétition a lieu, non pas dans les rues, mais dans les urnes, dont il faut toujours respecter le verdict".

Depuis l'élection présidentielle mouvementée de 2016, dont il est sorti vainqueur, son principal opposant Jean Ping n'a cessé de marteler qu'il en contestait les résultats, au gré de meetings et en organisant des marches - ainsi qu'en exprimant ses voeux, parallèles, dimanche.

"En 2018, je vous invite à vous exprimer (...) par un bulletin de vote, quel qu'il soit", a martelé Ali Bongo Ondimba, ajoutant que c'était un geste de "vitalité démocratique", signifiant une "cohésion politique pleinement retrouvée".

Dans son allocution retransmis sur six chaînes de radio et télévision gabonaises, M. Bongo a enfin assuré vouloir "bâtir une société de la méritocratie", estimant que les Gabonais "ne sont pas satisfaits de leur administration".

Le Gabon est dirigé depuis 2009 par Ali Bongo Ondimba, fils d'Omar Bongo, président de 1967 à sa mort en 2009.

Avec AFP

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