Le gouvernement a coupé internet samedi soir et instauré un couvre-feu au Gabon en invoquant des risques de violences, peu avant la fin de la présidentielle opposant le sortant Ali Bongo Ondimba à son principal opposant, Albert Ondo Ossa, qui venait de dénoncer des "fraudes" et d’exiger d’être proclamé vainqueur à l’issue du scrutin.
Dans la soirée, la chaîne de télévision publique citant le Haute Autorité de la Communication (HAC), avait annoncé "l'interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde" auxquels il est "reproché un manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement de l’information en lien avec les élections générales en cours".
Dans un communiqué dimanche, France Médias Monde, groupe auquel appartiennent Radio France internationale et France 24, a exprimé son "incompréhension". Le groupe "regrette et s’étonne de cette suspension provisoire, sans fondement", et qui "prive les Gabonais de deux de leurs principales sources d’information fiables et indépendantes".
Face à cette coupure momentanée, France Médias Monde "réaffirme son attachement à la liberté d’informer, au pluralisme de l’information comme au travail professionnel et à la sécurité de ses journalistes et correspondants, au Gabon comme partout dans le monde".
Le groupe assure en outre se conformer "en tous points aux dispositions de la convention signée le 15 mars 2021 avec l’autorité gabonaise de régulation des médias".
Forum