Grace Nzaou fait partie d’un groupe de bénévoles engagés dans la préservation des écosystèmes marins. Ils collectent les déchets plastiques sur le front de mer à Libreville.
"On est repartis en deux groupes, le groupe A et le groupe B. Dans mon groupe on a collecté 54 sacs. Et nous n’avons pas encore estimé le poids de tous les 54 sacs de déchets. Cette collecte de déchets sert à assainir cet environnement de tortues sur la plage de Tahiti", explique-t-elle.
La dépollution des plages débouche parfois sur des découvertes.
"On a trouvé un nid de tortue, mais un nid bien encombré de saleté. Et on a dû dégager le nid de sorte que quand la tortue va sortir qu’elle puisse regagner la mer sans problème", dit Obame Iguenza.
Ce jeune et bien d’autres défenseurs de l’environnement comme Florent Barbieri, sont décidés à faire bouger les lignes.
"Que les gens nous voient agir, nous voient faire, ils se rendent compte qu’il y a des choses qui se font. Oui ça peut faire changer les mentalités", estime-t-il.
Bouteilles, bouchons, emballages alimentaires, sacs, fragments de plastique ou mégots de cigarettes déposés dans les océans par des affluents et des cours d’eau sont chaque jour rejetés par la mer sur les plages.
Les experts et les organisation non gouvernementales (ONG) alertent sur les conséquences des déchets sur la santé des populations.
"Beaucoup de tortues malheureusement meurent en mer du fait qu’elles avalent les sachets plastiques", souligne Julien Carrier, président de la fédération des ONG Okiri.
"De plus en plus d’études scientifiques établissent un lien entre le plastique et les cancers que nous développons", poursuit-il.
Les experts des écosystèmes marins disent avoir repéré plus de 300 nids de tortues sur cette plage de Tahiti, au nord de Libreville, en 2021. Leur habitat naturel est à la merci des prédateurs.