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Un adolescent risque cinq ans de prison pour "outrage" au président gabonais


Le président de la transition gabonais Brice Oligui Nguema lors de sa prestation de sserment.
Le président de la transition gabonais Brice Oligui Nguema lors de sa prestation de sserment.

Un adolescent auteur d'une vidéo virale considérée comme un "outrage" au président gabonais Brice Oligui Nguema a été placé sous mandat de dépôt après plusieurs jours de garde à vue et risque jusqu'à cinq ans de prison, ont annoncé mardi des médias locaux.  

Fin septembre, une vidéo postée par l'adolescent de quinze ans le montrant, short baissé, en train de s'essuyer le derrière avec un t-shirt à l’effigie du président de transition, était devenue virale sur les réseaux sociaux.

L'élève de troisième avait rapidement été interpellé et placé en garde à vue, selon les faits relatés par son grand-père, préfet de la région d'Etimboue. Ce dernier avait supplié le président d'accorder son pardon dans un message filmé par des médias locaux. Des images de l'adolescent tondu, implorant la clémence à genou et en larmes ont aussi été diffusés dans de nombreux médias locaux.

L'adolescent "n’a pas trouvé grâce auprès du magistrat, qui l'a placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Port-Gentil" annonce jeudi le journal L'Union. "Le jour de son jugement devant la Cour, il répondra donc du crime d’outrage au président de la République" poursuit le journal en rappelant que le mineur risque "un emprisonnement de cinq ans au plus" et "une amende d’un montant de 5 millions de FCFA au plus" (environ 7.645 euros).

Le jeune n’est pas le premier à se retrouver tondu en garde à vue: fin août, le pouvoir de transition issu du putsch militaire qui a conduit à la chute de la dynastie Bongo en août 2023, avait abondamment relayé des images d'un groupe de jeunes arrêtés puis rasés après avoir "semé la peur" à Port Gentil, la capitale économique du Gabon.

Gabon : Vers un régime présidentiel renforcé et un mandat présidentiel allongé
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Avant eux, sept syndicalistes de la compagnie d'eau et d'électricité SEEG qui avaient appelé à la grève pour contester la suppression de leur 13eme mois ont été arrêtés, interrogés pendant trois jours par les renseignements puis relâchés le crâne tondu.

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