La mesure va toucher de plein fouet les casinos et les salles de jeux des complexes hôteliers qui parsème cette nation d'Afrique de l'ouest ainsi que les petites boutiques de paris sportifs qui se sont multipliées ces dernières années dans la capitale Banjul.
"La société gambienne est fondée sur des valeurs comme l'épargne et l'honnêteté plutôt que sur des valeurs négatives comme l'avidité et l'avarice", déclarent la présidence dans un communiqué.
"Ainsi, selon la même source, il incombe au gouvernement gambien de protéger et d'encourager le bien-être de ses concitoyens."
La présidence précise également dans son communiqué que les paris sportifs et autres jeux de hasard ont "prospéré" ces derniers temps et que la mesure prend effet immédiatement : loteries, casinos et autres paris doivent cesser sur le champ.
"On voit souvent des élèves, âgés parfois d'à peine 7 ans, faire la queue aux kiosques de paris sportifs sur leurs heures de cours pour acheter des tickets avec l'argent destiné à leur repas", ajoute la présidence.
"De plus, certaines familles n'ont pas de quoi s'acheter à manger car leurs revenus sont engloutis dans les jeux d'argent", selon la même source.
95 pc des Gambiens sont musulmans, et la présidence explique que l'Islam et le Christianisme, la principale minorité religieuse, "interdisent explicitement ou implicitement à leurs fidèles de s'adonner aux jeux de hasard".
"Le gouvernement gambien ne laissera pas un tel commerce immoral se développer et prendra toutes les mesures nécessaires pour empêcher la jeunesse gambienne de devenir une génération de joueurs accros compulsifs", ajoute le communiqué.
La Gambie, pays de 1,8 million d'habitants qui accueille chaque année quelque 50.000 touristes venus essentiellement de Grande-Bretagne, est régie d'une main de fer par le président Yahya Jammeh depuis son coup d'état en 1994.
Les jeux d'argent étaient devenus un des secteurs majeurs de l'économie gambienne. Il ont contribué à booster le tourisme et à créer des emplois.
Le seul quotidien indépendant de Gambie, Le Point, a salué la décision prise par les autorités, écrivant que "des familles sont brisées, des élèves sont forcés de quitter l'école et les crimes sont en hausse" à cause des jeux d'argent.
VOA/AFP