Abdel Fattah al-Sissi a indiqué jeudi soir sur sa page Facebook que cette décision avait été prise "pour alléger les souffrances" des habitants de l'enclave palestinienne, qui compte quelque 2 millions d'habitants soumis à un sévère blocus israélien depuis plus de 10 ans.
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Le terminal de Rafah frontalier de l'Egypte, la seule ouverture de la bande de Gaza sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël, a été largement fermé ces dernières années, Le Caire invoquant des menaces pour la sécurité du pays.
Les autorités égyptiennes entretiennent des relations tendues avec le Hamas palestinien qui gouverne la bande de Gaza, le mouvement islamiste étant issu de la confrérie des Frères musulmans, interdite en Egypte.
L'ouverture de la frontière a été annoncée quelques heures avant une réunion prévue à Istanbul des dirigeants du monde musulman pour faire condamner l'Etat hébreu après la bain de sang du lundi dans la bande de Gaza.
Ce "sommet extraordinaire" de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) sera présidé par le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan. Un immense rassemblement populaire de soutien aux Palestiniens est également prévu dans l'après-midi à Istanbul.
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Le président égyptien avait déclaré mercredi soir être "en contact" avec Israéliens et Palestiniens pour que cesse l'effusion de sang", dans la bande de Gaza
L'Egypte est, avec la Jordanie, le seul pays arabe à avoir conclu un traité de paix avec Israël. Le Caire est également impliqué dans les pourparlers censés aboutir à la réconciliation inter-palestinienne, entre le Hamas qui dirige l'enclave de Gaza sous blocus et le Fatah au pouvoir en Cisjordanie occupée.
La dernière fois que le passage de Rafah a été ouvert pour une période relativement longue, c'était en 2013 pour trois semaines.
Les chefs de la diplomatie arabes réunis jeudi en session extraordinaire au Caire, à la demande de l'Arabie saoudite, ont réclamé une enquête internationale sur les "crimes" israéliens, après le bain de sang de lundi dans la bande de Gaza, la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis 2014.
Les manifestations lundi dans l'enclave palestinienne ont coïncidé avec l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade des Etats-Unis en Israël, cinq mois après la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu, une annonce qui a ulcéré les Palestiniens et réjoui les Israéliens.
Avec AFP