Les établissements scolaires "peuvent décider de ne pas tolérer le voile intégral", a déclaré mardi sur la BBC la ministre de l'Éducation Nicky Morgan, estimant que cette règle devait dans ce cas s'appliquer tant aux élèves qu'aux professeurs.
"C'est vraiment aux écoles de décider (...) mais quand il s'agit d'enseigner aux jeunes enfants à lire et à écrire, il est très important de voir la bouche du professeur", a-t-elle précisé.
Au Royaume-Uni, le port du voile n'est pas interdit à l'école et il est relativement courant de voir des élèves le porter -toutefois très rarement dans sa version intégrale.
Lundi encore, le Premier ministre David Cameron a répété ne pas vouloir légiférer au niveau national sur le port du voile contrairement à la France, mais il a dit soutenir une interdiction du voile intégral par certaines institutions ou organisations, par exemple dans une cour de justice.
Ces propos intervenaient après la publication d'une tribune dans le Times dans laquelle le dirigeant conservateur a menacé d'expulsion les musulmanes qui ne maîtrisent pas suffisamment l'anglais, suscitant une polémique.
"Désormais, nous allons dire: si vous n'améliorez pas votre maîtrise de la langue, cela pourrait vous empêcher de rester au Royaume-Uni. Les hommes qui empêchent leur partenaire de s'intégrer comprendront ainsi qu'il y a des conséquences", a-t-il écrit.
Le débat sur le port du voile à l'école intervient alors que le gouvernement a lancé une série de mesures visant à combattre la radicalisation des jeunes.
Derrière initiative en date, le lancement mardi d'un site internet ("Educate against Hate") visant à aider parents et professeurs à prévenir les départs d'adolescents musulmans pour rejoindre les rangs de l'organisation État islamique (EI).
Avec AFP