"Nous avons discuté de la façon dont nous pouvions aider (...) ceux qui travaillent dans un domaine aussi difficile afin qu'ils bénéficient de l'expertise technique et du soutien pratique du Royaume-Uni", a déclaré Alistair Burt, secrétaire d'État britannique au Moyen-Orient et à l'Afrique du Nord, lors d'une visite à Tripoli.
M. Burt a souligné l'importance de travailler notamment sur les routes empruntées par les migrants d'Afrique subsaharienne vers la Libye.
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Ce travail consiste, selon lui, à persuader les migrants de rebrousser chemin en leur expliquant "qu'il y a un risque d'exploitation, qu'ils ne doivent pas entreprendre le voyage". "Cela aiderait à changer la dynamique de ce flux", a-t-il estimé.
La situation des migrants africains en Libye est extrêmement difficile. Des centaines d'entre eux sont détenus dans des conditions inhumaines et certains sont torturés par des milices qui réclament des rançons aux familles.
M. Burt a toutefois reconnu que la mission était difficile.
"Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons que les gens se déplacent constamment pour chercher de nouvelles opportunités", a-t-il indiqué. "Ce qui doit être arrêté, c'est le trafic (...) des personnes exploitées et qui offrent (...) d'importantes sommes d'argent à des bandes criminelles" pour payer leur voyage.
Lors de sa brève visite à Tripoli, M. Burt a discuté notamment avec le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj et l'émissaire de l'ONU pour la Libye Ghassan Salamé.
Il a indiqué être venu pour exprimer une nouvelle fois le soutien de Londres à une solution à même de "débloquer l'impasse politique" dans ce pays.
"Une telle stabilité politique sera suivi par un développement économique et des investissements britanniques", a-t-il encore dit.
La Libye fait face à une crise politique sans précédent doublée d'une insécurité chronique. Deux autorités s'y disputent le pouvoir: d'un côté, le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et de l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar
AFP