Dans sa première interview depuis sa victoire avec plus de 60% des voix au second tour de l'élection présidentielle, l'ancienne star du football de 51 ans a commencé à préciser son programme.
George Weah, qui succédera ce mois-ci à Ellen Johnson Sirleaf, lauréate du prix Nobel de la paix au pouvoir depuis janvier 2006, avait affiché samedi sa volonté d'ouvrir le pays aux investissements étrangers et à le libérer du fléau de la corruption.
"Je veux que nous soyons autonomes afin que nous puissions exporter", a déclaré le président élu lors d'une interview exclusive à Reuters.
"Le gouvernement est responsable de (la mise en oeuvre de) programmes agricoles pour que le peuple soit en mesure de cultiver sa propre nourriture", a-t-il ajouté, citant notamment le Ghana et des pays voisins au nombre des exportateurs. "Ils exportent et nous pouvons le faire", a-t-il dit.
Plus de 60% des Libériens travaillent dans le secteur agricole, où des multinationales ont investi largement dans les plantations d'huile de palme. Mais l'agriculture stagne en raison d'une faible productivité, contraignant le pays à importer plus de 80% des aliments de base.
Le président-élu, natif du bidonville de Clara Town, à Monrovia, promet en outre de s'attacher à améliorer les infrastructures.
"Les routes sont cruciales pour la connectivité", a-t-il déclaré. "Nous avons des partenaires et nous avons des revenus dont nous garantirons qu'ils iront à la construction de nos routes", a-t-il ajouté.
L'ancien avant-centre de Monaco, du PSG et du Milan AC a promis en outre de s'entourer d'experts et conseillers de premier rang et invité les Libériens expatriés à revenir au pays.
"Nous aurons des économistes pour nous mettre sur la voie. Ils vont regarder ce qu'il y a dans les caisses et trouver comment aller de l'avant", a-t-il dit.
Avec Reuters