La mine abandonnée, située à Prestea-Nsuta, à environ 320 km à l'ouest d'Accra, la capitale, s'est effondrée dimanche après-midi au moment où des mineurs illégaux remontaient à la surface de cette mine profonde de plus de 80 mètres.
Le ministre ghanéen des Terres et des ressources naturelles, Benito Owusu-Bio, en déplacement mercredi sur le lieu de l'accident, a annoncé que cinq corps avaient été repérés dans la mine.
"Les équipes de secours nous ont informés qu'ils avaient localisé jusqu'à maintenant un certain nombres de corps et en avaient distingués facilement cinq", a déclaré le ministre à une radio locale.
Les secours ont repéré "d'autres (corps) derrière eux, mais ils sont mêlés à un tas de débris de pierres. Ils sont en train d'enlever les débris, après cela ils pourront les remonter à la surface", a ajouté M. Owusu-Bio.
Une ambulance a été appelée dans l'éventualité où des victimes auraient survécu quatre jours après l'accident.
Le ministre a affirmé que les opérations de secours prenaient du temps pour empêcher d'autres effondrements.
"Nous ne voulons pas être responsables d'autres pertes en vies humaines", a-t-il ajouté.
Une foule s'est rassemblée tout autour de la mine, attendant des nouvelles, a témoigné un riverain, Francis Eshum, interrogé par l'AFP. Parmi la foule, un homme a expliqué que cinq membres de sa famille étaient toujours bloqués sous terre.
"Nous gardons l'espoir qu'ils puissent secourir les gens, morts ou vivants", a déclaré Francis Eshum à l'AFP.
Selon le riverain, les secours - constitués de mineurs professionnels, de policiers et de soldats - luttent pour arriver jusqu'aux mineurs disparus.
Plusieurs mineurs avaient réussi à sortir sains et saufs avant l'effondrement total de la mine, mais depuis, aucun des mineurs disparus n'a été remonté.
Lundi soir, des responsables avaient indiqué que 14 mineurs étaient recherchés, mais ce nombre était passé à 17 mardi.
Cette activité d'extraction dans des mines d'or artisanales et illégales, connue sous le nom de "Galamsey", a été interdite au Ghana en début d'année après une campagne appelant à stopper cette pratique, qui a un impact négatif sur l'environnement, notamment les eaux et les forêts.
Le Ghana est le deuxième producteur d'or d'Afrique, après l'Afrique du Sud.
Avec AFP