En recevant le prix Cecil B. DeMille pour l'ensemble de sa carrière, celle qui est également actrice a rendu hommage à la campagne anti-harcèlement #MeToo ("moi aussi"), lancée après le scandale Weinstein et qui incite les femmes victimes de harcèlement ou d'agression sexuelle à témoigner publiquement.
Elle a également salué la mémoire de Recy Taylor, une femme noire qui avait osé rapporter aux autorités son viol par plusieurs hommes blancs en 1944 et qui est décédée en décembre peu avant ses 98 ans.
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Oprah Winfrey, 63 ans, a déploré "une culture brisée par des hommes puissants et brutaux". "Depuis trop longtemps, les femmes n'ont pas été entendues ou crues si elles osaient dire la vérité face au pouvoir de ces hommes. Mais c'est fini pour eux! C'est fini pour eux", a-t-elle martelé, devant une salle debout dont certains avaient les larmes aux yeux.
"Donc je veux que toutes les jeunes filles qui regardent maintenant sachent qu'une aube nouvelle se profile à l'horizon", a-t-elle ajouté.
Elle a cité ce faisant le nom de l'organisation "Time's up" ("C'est fini") fondée pour financer la défense de victimes d'agressions sexuelles au travail par plusieurs centaines d'actrices dont Natalie Portman et Reese Witherspoon.
"Et lorsque cette nouvelle aube sera finalement arrivée, ce sera parce que de nombreuses femmes magnifiques --dont de nombreuses sont dans cette salle ce soir-- et quelques hommes plutôt phénoménaux, se battent durement pour s'assurer qu'elles deviendront les leaders qui nous conduiront vers une époque où plus personne n'aura jamais à dire +MeToo+", a poursuivi Oprah Winfrey, saluant également le rôle de la presse.
"C'est l'insatiable dévouement de découvrir la vérité absolue qui nous empêche de fermer les yeux sur la corruption et l'injustice", a-t-elle déclaré. "Je veux dire que j'attache de l'importance à la presse plus que jamais auparavant tandis que nous essayons de naviguer dans ces temps complexes".
Avec AFP