Venu en voisin, l'artiste ougandais Chameleone devait refermer dimanche la page de l'édition 2018 du festival, durant lequel des milliers de jeunes pour un dollar par jour ont pu dès vendredi écouter un des grands noms de la rumba congolaise, Ferré Gola.
Sur les rives du lac Kivu, aux faux airs d'Alpes italiennes, au pied des montagnes et des volcans, dans une région hantée par les conflits et les groupes armés, le festival Amani veut "offrir un espace de fête, loin des problèmes quotidiens et des séquelles de la guerre", écrivent les organisateurs.
Il s'agit aussi de "redorer l’image de Goma, de l’Est de la République démocratique du Congo, de la région des Grands Lacs de manière générale", poursuivent-ils.
Cet argumentaire trouvent un écho chez les festivaliers eux-mêmes (36.000 d'après les organisateurs): "Je suis venue au festival Amani pour montrer mon attachement à la recherche de la paix dans mon pays. Nous avons le droit à la sécurité, à la paix", affirme Gisèle Iwanzo, 24 ans.
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Etudiant à Goma, originaire de Beni, Juvenal, 26 ans, rêve de la même fête dans sa propre ville, à 250 km au nord de Goma, actuellement champ de bataille entre l'armée régulière et les présumés rebelles ougandais des ADF.
La quatrième édition en 2017 avait accueilli 34.000 festivaliers, d'après les organisateurs.
En octobre, la ville de Goma (environ un million d'habitants) avait enrichi son offre culturelle avec l'inauguration d'un Institut français, conçu par ses initiateurs comme la pointe avancée de la Francophonie dans cette même région des Grands lacs.
Avec AFP