"Ils nous ont payé quelques jours de prestation du seul mois de mars. Ils nous refusent le droit de signer des contrats de travail malgré les risques que nous prenons", a déclaré à l'AFP le Dr Christian Kacita, porte-parole des grévistes.
"Notre grève est illimitée jusqu'au paiement de notre prime", a-t-il ajouté.
"En cas de contamination, ils nous abandonnent à notre triste sort", a-t-il ajouté, déplorant le manque d'équipements.
Interrogé lundi par la radio Top Congo, le ministre de la Santé le Dr Eteni Longondo a indiqué avoir exigé d'abord la suppression des faux agents sur les listes.
Le 20 juin, le chef de de la lutte contre le coronavirus, le Dr Jean-Jacques Muyembe, a affirmé n'avoir reçu qu'1,4 million de dollars depuis l'apparition des premiers cas le 10 mars.
Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait indiqué le 21 mai aux sénateurs congolais avoir décaissé 10,7 millions de dollars.
Les grévistes revendiquent également le réajustement "de la prime allouée à chaque prestataire" qui varie entre 75 et 150 dollars par mois.
Les grévistes demandent enfin "la prise en charge des familles des membres de l'équipe de riposte décédés de la Covid-19", lit-on dans une lettre adressée au Premier ministre.
Un groupe d'une trentaine de médecins, infirmiers, techniciens de laboratoire et ambulanciers ont brûlé lundi deux pneus devant l'entrée de leur quartier général, a constaté un journaliste de l'AFP.
Il y a 35 zones de santé à Kinshasa employant chacune une vingtaine d'agents en charge de la prise en charge des malades et de leurs familles.
La capitale congolaise (au moins 10 millions d'habitants) a concentré 6.505 des 7.432 cas enregistrés, dont 182 décès, dans tout le pays depuis le 10 mars.