Le Congrès du travail du Nigeria (NLC), composé d'ouvriers, et le Congrès syndical du commerce (TUC), syndicat de cadres, ont demandé à leurs membres du secteur public et privé d'arrêter le travail à partir de minuit heure locale.
Mais selon les informations recueillies par l'AFP à Abuja, la capitale fédérale, et à Lagos, la plus grande ville du continent africain, seules les administrations publiques étaient affectées jeudi.
A Abuja, un correspondant de l'AFP a constaté que les salariés du secteur public observaient massivement le mot d'ordre de grève.
Le complexe gouvernemental abritant la plupart des ministères fédéraux et des agences gouvernementales était quasiment désert.
"Je suis juste venue pour voir ce qui se passait mais j'ai trouvé la porte cadenassée. Je rentre à la maison", a déclaré une fonctionnaire, Aisha Mohammed, devant le ministère des Affaires étrangères.
Certaines écoles publiques avaient également fermé leurs portes, mais plus généralement les banques, magasins, marchés et stations-services fonctionnaient normalement.
La même situation prévalait à Lagos, où les administrations publiques concentrées dans le quartier d'Ikeja étaient vides tandis que les commerces étaient ouverts partout.
Le président du NLC, Ayuba Wabba, avait affirmé mercredi que cette grève censée durer sept jours était un avertissement pour obliger le gouvernement à reprendre les négociations avec les syndicats au sujet du salaire minimum.
Les syndicalistes réclament un salaire minimum compris entre 45.000 et 65.000 nairas (107-154 euros) contre le salaire actuel de 18.000 nairas (42,6 euros).
"Il y a des signes clairs que le gouvernement n'est pas prêt pour un nouveau salaire minimum", a-t-il déclaré, menaçant de poursuivre les grèves si rien n'était fait.
Le ministre du Travail Chris Ngige a de son côté appelé les syndicalistes à suspendre la grève, affirmant que les discussions reprendrait le 4 octobre et incluraient des représentants des 36 Etats du Nigeria.
Ces Etats ont fait part de leur opposition à l'augmentation du salaire minimum à plusieurs reprises, alors que la plupart doivent encore des mois d'arriérés de salaires à leurs travailleurs, malgré les importants renflouements liquides dont ils ont bénéficié cette année de la part du gouvernement fédéral.
Avec AFP