Les affrontements, qui ont duré plusieurs heures dans la nuit de dimanche à lundi, ont démarré dans les installations réservées aux mineurs non accompagnés, selon l'Ana. Une quarantaine d'entre eux ont pris la fuite, après avoir forcé le portail verrouillant leur camp, et ils étaient recherchés lundi par la police.
Selon les premiers témoignages, les affrontements ont opposé groupes nationaux, Syriens, Afghans et Irakiens, a précisé l'Ana.
La bagarre a gagné le reste du camp, abritant de nombreuses familles, avant une intervention de forces anti-émeute qui a ramené le calme, selon l'Ana.
Les tensions sont récurrentes ces dernières semaines sur les îles d'Égée orientale, en particulier Lesbos et Samos, parmi les quelque 12.500 réfugiés et migrants qui y sont cloués par l'accord UE-Turquie prévoyant en principe le renvoi dans le pays voisin de ceux arrivés après le 20 mars.
S'ils sont en principe éligibles à l'asile, les mineurs non accompagnés y souffrent comme les autres de la surpopulation et des mois d'attente imposés par les capacités limitées des services grecs d'asile et de prise en charge.
Ces services sont d'autant plus débordés que les partenaires européens du pays tardent toujours à envoyer les renforts promis en personnel, et que le putsch raté en Turquie du 15 juillet a dans l'immédiat gelé les renvois.
Dans l'attente, nombre de réfugiés et migrants se tournent à nouveau vers les passeurs: six Afghans, une Syrienne, une Éthiopienne et un Ivoirien, ont été arrêtés ces derniers jours prêts à s'envoler avec des faux papiers au départ de diverses îles vers l'Europe du nord, a indiqué l'Ana.
Les autorités grecques prévoient de transférer une partie des contingents des îles sur le continent. Quelque 55.000 réfugiés et migrants arrivés avant le 20 mars s'y pressent déjà, piégés par la fermeture de la route migratoire des Balkans.
Avec AFP