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Schäuble réaffirme son opposition à tout nouvel allègement de la dette grecque


Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.
Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a réaffirmé mardi son opposition de principe à tout nouvel allègement de la dette grecque même si les créanciers de la Grèce ont accepté d'ouvrir le débat sur ce thème.

"Honnêtement, je n'ai pas de bon argument (en faveur d'un allègement de la dette, ndlr) à présenter au législateur allemand, à l'opinion publique allemande envers qui j'ai des responsabilités budgétaires", a dit M. Schäuble, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Lundi, à l'issue d'une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem avait annoncé que la question de l'allègement de la dette grecque serait prochainement à l'ordre du jour des discussions entre la Grèce et ses créanciers --la Commission européenne, le FMI, la BCE, et le fonds de soutien de la zone euro (MES)--.

Or, pour M. Schäuble, "cette partie du débat est un débat pour le prestige mais pas sur le fonds". Pendant des années, a-t-il argumenté, "la Grèce ne doit pas payer un cent d'intérêt, un cent de principal (montant emprunté, ndlr)".

Lundi, M. Dijsselbloem avait adopté un tout autre ton sur la dette publique grecque : "nous avions une promesse de longue date que si le gouvernement grec remplissait ses engagements, alors nous ferions le nécessaire pour la rendre gérable", avait-il fait valoir.

M. Schäuble a par ailleurs estimé que l'évaluation par les créanciers des réformes réalisées par le gouvernement grec serait bouclée en avril. Les chefs de mission des créanciers doivent retourner mardi à Athènes pour poursuivre leur audit des réformes, avait-il été annoncé lundi.

L'Union européenne et la Banque centrale européenne avaient octroyé à la Grèce un troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros l'été dernier, en échange de nouvelles mesures d'austérité pour juguler le déficit budgétaire et la dette.

De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) exige, pour s'y associer, plus d'effort sur les retraites et un accord de la zone euro sur un allègement de la dette grecque.

"Si on en est là sur la dette, c'est parce que le FMI est à bord", a déclaré mardi le ministre français des Finances Michel Sapin, assurant que les institutions européennes avaient désormais "surmonté" leurs divergences dans l'attitude à adopter envers Athènes.

Selon lui, les discussions sur la dette grecque pourraient commencer dès les "réunions du printemps" du FMI prévues du 17 au 19 avril à Washington. "Ca me paraît être un calendrier utile", a-t-il fait valoir.

M. Sapin a aussi dit sa "conviction" qu'il était "tout à fait possible d'alléger la dette sans la mise en oeuvre des +hair cuts+" (une réduction nette du montant, ndlr) vue comme "une ligne rouge" par certains. Il est notamment possible de "jouer" sur la maturité de la dette, d'après lui.

Avec AFP

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