La première journée d’une grève générale en Grèce s’est déroulée, mardi, sur fond de violence. Des milliers de manifestants ont affronté les forces de police grecques, dans les rues d’Athènes, utilisant des pierres et des cocktails molotov, alors qu’ils protestaient contre la nouvelle série de mesures d’austérité imposée par le gouvernement.
Au moins 4.000 policiers ont convergé vers le secteur central de la capitale grecque, mardi, tandis qu’environ 20.000 personnes s’étaient rassemblées devant le bâtiment où les parlementaires discutaient d’un plan soumis récemment par le premier ministre George Papandréou, pour augmenter les recettes fiscales, réduire les dépenses publiques et liquider des biens de l’état.
Au moment où les protestations et le débat législatif dominent l’actualité en Grèce, Christine Lagarde, nommée, mardi, directrice du Fond monétaire international, a lancé un appel aux opposants de M. Papandréou pour qu’ils soutiennent le plan d’austérité, “dans l’esprit de l’unité nationale”. Il faut que la Grèce adopte ce plan d’ici à jeudi, sinon le pays ne pourra pas continuer le remboursement d’une dette contractée l’an dernier dans le cadre d’un plan international de sauvetage de 156 milliards de dollars. Sans ces mesures, la Grèce ne sera pas non plus éligible pour une nouvelle tranche s’élevant à 17 milliards de dollars.
Les protestations, qui étaient pacifiques au début, ont dégénéré en affrontements et actes de violence. Des jeunes en cagoules enlevaient sur leur passage des briques du pavé et des morceaux de marbre des édifices, pour les jeter sur les policiers. Ceux-ci, en revanche, ont fait usage d’armes à impulsion électrique et de gaz lacrymogène contre les manifestants. Selon les autorités, les émeutes ont fait 21 blessés parmi les policiers. Il n’y a pas eu beaucoup d’arrestations, affirme la police. Une deuxième journée de grève est prévue demain mercredi, ce qui risque de maintenir la Grèce dans une paralysie presque totale.