Le chef du bureau politique du Hamas, basé au Qatar, "discutera avec des responsables égyptiens de la situation politique et sur le terrain", précise dans un communiqué le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza pilonnée par Israël depuis l'attaque meurtrière sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.
M. Haniyeh et sa délégation entendent se prononcer sur une initiative présentée lors d'une réunion le weekend dernier à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.
Selon une source du Hamas, le mouvement examine une proposition en trois phases, dont la première porte sur une trêve de six semaines durant laquelle Israël devra libérer de 200 à 300 prisonniers palestiniens en échange de 35 à 40 otages retenus à Gaza, et 200 à 300 camions d'aide pourront entrer chaque jour dans le territoire palestinien.
Le Hamas fait de l'entrée de davantage d'aide dans ce petit territoire une condition sine qua non à toute trêve. Après plus de quatre mois de guerre, la population de Gaza "meurt de faim", a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a estimé cette semaine que les exigences du Hamas étaient "illusoires". Pour appuyer les efforts en vue d'une possible deuxième trêve, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, va retourner "dans les prochains jours" au Moyen-Orient, a indiqué un responsable américain sans préciser dans quels pays.
Fin novembre, une première trêve d'une semaine avait permis l'entrée accrue d'aide à Gaza, la libération d'une centaine d'otages sur les quelque 250 enlevés en Israël le 7 octobre et emmenés à Gaza, et la libération de prisonniers palestiniens. D'après Israël, 130 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 30 seraient morts.
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