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Guerre Israël-Hamas: réactions au Moyen-Orient et en Afrique


"Nous sommes en guerre et nous la gagnerons", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Nous sommes en guerre et nous la gagnerons", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Plusieurs pays dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord ont appelé à la retenue après l'offensive du Hamas sur Israël et les représailles qui ont suivi, la plupart blâmant l'Etat israélien et célébrant l'offensive militaire surprise.

Il s'agit de l'escalade la plus meurtrière depuis la guerre de 11 jours de mai 2021 entre le Hamas et l'armée israélienne.

"Nous sommes en guerre et nous la gagnerons", a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire", a affirmé pour sa part Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir sur la bande de Gaza depuis 2007.

Voici un aperçu des réactions dans la région:

Union africaine

Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat a appelé à la fin du conflit entre Israël et le groupe palestinien Hamas, qui a fait des centaines de morts depuis samedi.

Moussa Faki Mahamat a appelé les deux parties "à revenir, sans conditions préalables, à la table des négociations pour mettre en œuvre le principe de deux Etats vivant côte à côte", dans un communiqué publié samedi soir par le bloc de 55 membres sur X (ex-Twitter).

"Le président appelle en outre la communauté internationale, et les grandes puissances mondiales en particulier, à assumer leurs responsabilités pour imposer la paix et garantir les droits des deux peuples", est-il indiqué dans le communiqué.

Egypte

Médiateur traditionnel dans le conflit israélo-palestinien, Le Caire a appelé les deux parties à "faire preuve de la plus extrême retenue", mettant en garde contre "le grave danger de l'escalade en cours".

Le président Abdel Fattah al-Sissi a mis en garde "contre le danger d'une nouvelle détérioration de la situation", et le chef de la diplomatie, Sameh Shoukry, s'est entretenu au téléphone avec ses homologues jordanien, émirati, turc, allemand et français, ainsi qu'avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Jordanie

Lors d'un appel téléphonique avec le président américain Joe Biden, le roi de Jordanie Abdallah II a discuté des "moyens de mettre fin à la dangereuse escalade et de protéger les civils". Il a également souligné "la nécessité (...) de trouver un véritable horizon politique pour parvenir à la paix sur la base de la solution des deux Etats".

La Jordanie et l'Egypte ont été les deux premiers pays de la région à conclure des accords de paix avec Israël.

Emirats arabes unis

Les Emirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham, ont appelé à "un cessez-le-feu immédiat" et à "faire preuve de la plus grande retenue".

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a souligné l'importance de protéger les civils.

Maroc

Le Maroc, qui a également rejoint les accords d'Abraham et établi des relations diplomatiques avec Israël, "exprime sa profonde préoccupation suite à la détérioration de la situation et au déclenchement des actions militaires dans la bande de Gaza et condamne les attaques contre les civils d'où qu'ils soient", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Ligue arabe

Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a demandé "l'arrêt immédiat des opérations militaires à Gaza" et "l'arrêt de la confrontation armée entre les deux parties".

"La poursuite par Israël de politiques violentes et extrémistes est une bombe à retardement qui prive la région de toute possibilité sérieuse de stabilité", a-t-il ajouté.

Arabie Saoudite

"Le royaume appelle à l'arrêt immédiat de l'escalade entre les deux parties, à la protection des civils et à la maîtrise de soi", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Ryad s'est fait l'écho des déclarations d'autres Etats de la région, dont le Koweït, l'Irak, le Qatar et Oman, ainsi que de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), selon lesquelles l'attaque de samedi était "le résultat de la poursuite de l'occupation et de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes".

Ces violences surviennent alors que les spéculations vont bon train sur une normalisation imminente des relations entre Israël et l'Arabie saoudite.

Syrie

Damas a qualifié l'opération du Hamas de "guerre contre le terrorisme" et de "réussite honorable qui prouve que le seul moyen pour les Palestiniens d'obtenir leurs droits légitimes est la résistance sous toutes ses formes".

La Syrie a également exprimé son "soutien" au peuple palestinien et aux forces "qui luttent contre le terrorisme sioniste".

Iran

Un haut conseiller du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a exprimé son soutien à l'attaque.

"Nous soutenons cette fière opération", a déclaré le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safavi.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a lui aussi salué l'offensive du Hamas.

Yémen

Les rebelles Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa ont déclaré qu'ils soutenaient "l'opération héroïque des jihadistes", une "bataille de la dignité, de la fierté et de la défense".

Dans une déclaration publiée sur leur agence de presse officielle, les rebelles ont affirmé que l'attaque "révélait la faiblesse, la fragilité et l'impuissance" d'Israël.

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