Dans un rapport publié jeudi, HRW évoque une "répression généralisée qui a fragilisé la crédibilité" de la présidentielle du 18 octobre.
La candidature d'Alpha Condé à un troisième mandat a donné lieu à des mois de manifestations durement réprimées et de violences qui ont fait des dizaines de morts civils depuis octobre 2019 et dans les jours suivant l'élection. M. Condé, 82 ans, a été proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle.
Amnesty International a quant à elle accusé les forces de sécurité, dans un communiqué publié le 25 octobre, d'avoir tiré à l'arme de guerre et à balles réelles sur des manifestants lors des troubles post-électoraux.
HRW a dénombré au moins 12 morts, l'opposition parle de 49 morts, les autorités de 21, dont des membres des forces de sécurité. "Plusieurs dizaines de personnes pourraient avoir été tuées", disait Amnesty.
HRW montre à nouveau du doigt l'impunité des policiers et des gendarmes.
Dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi, le conseil des ministres affirme que le gouvernement préserve l'ordre et "s'astreint à le faire dans le respect des lois mais est seul paradoxalement interpellé par ces ONG". L'opposition, elle, se livre "à des actes de violence assumés", dit-il.
"Certaines ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, aux pratiques tendancieuses en dénonçant systématiquement les seuls gouvernements, confortent des opposants dans la conviction qu'ils sont affranchis de toute responsabilité", dit le gouvernement, qui parle "d'investigations partiales menées exclusivement à charge" par les ONG.