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L'opposition guinéenne exige le retour des civils au pouvoir avant le 31 décembre


Le chef de l'opposition guinéenne et ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, coiffé d'une casquette du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le 6 janvier 2020 à Conakry en Guinée. (Photo de CELLOU BINANI / AFP)
Le chef de l'opposition guinéenne et ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, coiffé d'une casquette du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le 6 janvier 2020 à Conakry en Guinée. (Photo de CELLOU BINANI / AFP)

Les principaux partis d'opposition et organisations de la société civile en Guinée ont exigé mardi de la junte le rétablissement du calendrier visant un retour des civils au pouvoir avant le 31 décembre 2024.

Le Premier ministre avait reconnu mi-mars que l'engagement des militaires au pouvoir depuis 2021, sous la pression internationale, de céder leur place à des civils avant la fin de l'année 2024 ne pourrait être tenu, et qu'ils devraient rester à la tête du pays au moins jusqu'en 2025.

Les Forces vives de Guinée (FVG), un collectif regroupant les principaux partis d'opposition et des organisation de la société civile, "condamnent vivement la décision de la junte guinéenne de ne pas organiser, conformément à l'accord conclu avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) en octobre 2022, l'élection présidentielle en décembre 2024".

"Après plus de deux ans de transition, la Guinée ne dispose toujours pas de projet de constitution, ni de code électoral, ni d'organe de gestion des élections, ni de fichier (électoral)", dénoncent-elles dans un communiqué.

Elles accusent la junte de restreindre les libertés publiques et de harcèlement à l'encontre des leaders politiques.

Elles appellent à la "restauration des libertés publiques et (au) retour à l'ordre constitutionnel avant le 31 décembre", ajoutant qu'elles ne reconnaîtront plus les militaires au pouvoir passé ce délai.

Le report de la fin de la transition sans aucune concertation avec les acteurs socio-politiques compromet tout dialogue avec la junte, ajoutent-elles.

Elles exigent la mise en place d'un Organisme de gestion électorale (OGE) indépendant et consensuel, le toilettage et la soumission à référendum de l'ancienne Constitution de 2010, ainsi que la révision du code électoral.

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