La somme dérobée chez Jeronimo Osa Osa Ecoro, ex-ministre de l'Information et secrétaire général du parti au pouvoir, serait de 60 millions d'euros, a avancé un cadre de la télévision d'Etat à un correspondant de l'AFP.
Vingt-millions auraientété récupérés et quatre voleurs arrêtés dont certains au Cameroun, d'après cette même source. Le cerveau du groupe est toujours en cavale.
Il s'agit de ressortissants du Burkina Faso, employés du dignitaire, d'après la RTVGE, qui a montré des billets de 100 et 200 euros, sans préciser le montant de la somme dérobée.
Le vol a eu lieu mi-juillet à Anisok, dans la partie continentale du pays, alors que le dignitaire se trouvait dans sa propre boîte de nuit, rapporte la RTVGE.
Aucune indication n'a été donnée sur l'origine des fonds que l'ex-ministre conservait chez lui.
Les dignitaires équato-guinéens sont soupçonnés de garder chez eux des fonds d'origine douteuseet sont souvent victimes de vol par leurs employés.
La Guinée-Equatoriale (moins de 800.000 habitants) est dirigée depuis 1979 par Teodoro Obiang, réélu en avril avec 93,7% des voix.
Son fils et probable successeur Teodorin Obiang est poursuivi en France dans l'affaire dite des "biens mal acquis".
Le parquet a demandé son renvoi en procès, le soupçonnant de s'être constitué en France un patrimoine considérable avec des fonds publics équato-guinéens.
Malabo a saisi la Cour internationale de Justice de La Haye pour mettre fin à ces procédures, le jugeant protégé par sa fonction de vice-président.
Un professeur de philosophie avait été radié en juin pour avoir vendu pour quelques euros des bonnes notes à ses élèves, une affaire qui soulève la question du très faible salaire des enseignants en Guinée-Equatoriale.
Avec AFP