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"La peine de mort n'a pas sa place au 21e siècle" selon Guterres


Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors de la 72e sessions de l'assemblée de l'ONU, à New York, le 13 septembre 2017.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors de la 72e sessions de l'assemblée de l'ONU, à New York, le 13 septembre 2017.

"La peine de mort n'a pas sa place au 21e siècle", a affirmé à l'ONU son secrétaire général, Antonio Guterres, en appelant tous les membres des Nations unies à la supprimer de leur arsenal répressif.

"Je fais cette requête à tous les Etats qui continuent de recourir à cette pratique barbare: s'il vous plait arrêtez les exécutions", a lancé le patron de l'ONU lors d'une allocution à l'occasion de la Journée internationale contre la peine capitale.

Selon lui, "la peine de mort ne fait que très peu pour (alléger la souffrance) des victimes ou dissuader de commettre des crimes". Et même si les procès sont faits de la manière la plus juste possible, "il y a toujours un risque d'erreurs judiciaires" qui est "inacceptable".

Le secrétaire général s'est cependant félicité que 170 Etats sur les 193 que compte l'ONU aient aboli ou arrêté de pratiquer la peine de mort. "Le mois dernier, deux Etats africains - la Gambie et Madagascar - ont fait des pas irréversibles en interdisant la peine de mort", a-t-il salué.

"En 2016, les exécutions dans le monde ont diminué de 37% par rapport à 2015" et "aujourd'hui quatre pays sont responsables de 87% des exécutions recensées", a noté Antonio Guterres sans identifier ces quatre Etats.

Ces derniers sont la Chine, l'Iran, l'Arabie saoudite et l'Irak, selon un responsable de l'ONU s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Le patron des Nations unies a aussi réclamé de la transparence aux Etats qui pratiquent la peine de mort, notamment pour permettre aux avocats de faire leur travail. "Des gouvernements cachent les exécutions et les entourent de secret pour cacher qui est dans les couloirs de la mort et pourquoi". "D'autres en font un secret d'Etat en faisant de leur divulgation un acte de trahison", a-t-il déploré. "Ce manque de transparence illustre un manque de respect pour les droits de l'Homme pour ceux qui sont condamnés à mort et leurs familles", a estimé Antonio Guterres.

Avec AFP

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