"On va pouvoir analyser l'évolution récente de la (situation de la) communauté anglophone", a déclaré M. Guterres dans un entretien à l'AFP, à Bangui.
Le Secrétaire général, qui quittera la Centrafrique Bangui vendredi à 17H15 (16H15 GMT) après quatre jours de visite dans le pays, fera escale à Yaoundé avant de rejoindre Paris par un vol commercial. Il s'entretiendra le temps de l'escale (4 heures) avec le président Paul Biya.
M. Guterres ajoute avoir "eu l'occasion plusieurs fois de (s')entretenir avec le président Biya" à propos de la crise anglophone.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais et 2 régions sur 10, proteste contre ce qu'elle appelle sa "marginalisation" dans la société.
Au moins 17 personnes ont été tuées le 1er octobre en zone anglophone lors de la proclamation symbolique de l'Ambazonie, du nom de l'Etat que les sécessionnistes anglophones veulent créer, selon un bilan établi par Amnesty International et des sources officielles.
Antonio Guterres abordera aussi avec Paul Biya les questions de l'afflux de réfugiés centrafricains au Cameroun, et fera part des "énormes préoccupations" liées à la crise autour du Lac Tchad, où les attaques et les attentats-suicides du groupe jihadiste Boko Haram sont fréquents.
"C'est une rencontre que j'apprécie énormément. Il aura la générosité de venir de Genève plus tôt que prévu pour pouvoir, lors d'une courte escale (...), se réunir avec moi, ce qui démontre le grand intérêt du Cameroun à être actif positivement dans toutes ces situations de la région", a ajouté M. Guterres.
Concernant la Centrafrique, M. Guterres a prévu de s'entretenir avec M. Biya sur la question de savoir "comment améliorer encore l'appui que le Cameroun peut donner à la construction de l'Etat centrafricain".
Avec AFP