En 2017, Haïti a été épargnée par les catastrophes naturelles qui ont été dévastatrices pour certaines îles de la Caraïbe mais le pays reste en proie à une situation humanitaire inquiétante car les conséquences des catastrophes passées n'ont toujours pas été résorbées.
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Huit ans après le séisme qui a tué plus de 200.000 personnes et ravagé l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, plus de 38.000 sinistrés vivent encore dans des camps de fortune. Par ailleurs, un an après le passage de l'ouragan Matthew sur le sud, plus d'un million de citoyens ont toujours besoin d'assistance, selon ce plan de réponse humanitaire.
Les expulsions d'Haïtiens de la République dominicaine, depuis le changement de sa politique migratoire, se poursuivent à une rythme effréné. Déjà 230.000 personnes, dont 16% de mineurs, ont quitté le pays voisin depuis juillet 2015 et elles ont besoin d'assistance pour réintégrer leurs communautés qu'elles ont parfois quitté depuis des années.
Élaboré en partenariat avec les agences des Nations Unies travaillant en Haïti, ce plan de réponse humanitaire risque comme les années passées de ne pas être suivi à la lettre faute de financement. En 2017, seuls 37% des fonds nécessaires avaient été collectés auprès des bailleurs.
"On est dans un contexte de diminution de l'aide externe. Le gouvernement est en train de voir comment atteindre l'autonomisation pour financer le relèvement et pour faire la transition vers le développement" a indiqué à l'AFP Aviol Fleurant, ministre haïtien de la planification et de la coopération externe.
En matière d'action humanitaire, le président Jovenel Moïse répète vouloir sortir le pays de l'assistanat et n'hésite pas à critiquer l'aide internationale qui, au fil des décennies, n'a pas permis à son pays de sortir de l'extrême pauvreté.
"Trente ans d'assistanat et plusieurs milliards de dollars dépensés par nos partenaires internationaux, pour la plupart pour financer des petits projets non structurants, ont tristement démontré leur limite" a déclaré lundi le chef de l'État dans son discours à l'occasion de la rentrée parlementaire.
Avec AFP