Ces hausses attendues devraient prendre effet à partir de juillet, couvrant l'année budgétaire 2019/2020, a dit le ministre égyptien lors d'une intervention à la télévision égyptienne.
Les mesures annoncées font partie d'un plan d'austérité et de coupes dans les subventions publiques, entamé en 2016, pour l'obtention la même année d'un prêt de 12 milliards de dollars (10,7 milliards d'euros) de la part du Fonds monétaire international (FMI).
"L'augmentation n'excédera pas 14,9%", a affirmé M. Chaker, qui faisait référence à la moyenne des hausses du prix de l'électricité, toutes tranches confondues, entreprises et particuliers inclus.
L'économie du pays le plus peuplé du monde arabe a souffert de l'instabilité politique qui a suivi la révolte de 2011 et la chute du régime du président Hosni Moubarak.
Les hausses, annoncées pendant le mois de jeûne du ramadan, font suite à d'autres augmentations décidées en 2017 et 2018, concernant l'électricité, les carburants mais aussi les tickets de métro.
Ces mesures ont été durement ressenties, en particulier par les classes moyennes et pauvres de la population.
Le coût de la vie a augmenté considérablement en Egypte depuis la dévaluation de la monnaie nationale en novembre 2016. L'euro s'échangeait alors à 9,75 livres égyptiennes, contre 19 livres égyptiennes actuellement.
Mais les protestations sont rares en Egypte depuis l'adoption d'une loi interdisant tout rassemblement non autorisé au préalable par le ministère de l'Intérieur.
Selon le FMI, ces mesures "sont essentielles pour encourager une utilisation efficace de l'énergie" et pour favoriser "les dépenses hautement prioritaires dans les domaines de la santé et de l'éducation".