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Le HCR invite la France à des clarifications sur les réfugiés au Niger et Tchad


Des réfugiés nigérians, qui ont fui leur village pour trouver refuge au Niger après les attaques de Boko Haram, dans la cour de leur hôte nigérien à Diffa, dans le sud-est du Niger, le 21 juin 2016.
Des réfugiés nigérians, qui ont fui leur village pour trouver refuge au Niger après les attaques de Boko Haram, dans la cour de leur hôte nigérien à Diffa, dans le sud-est du Niger, le 21 juin 2016.

La France doit "clarifier au plus tôt" son engagement sur le nombre de réfugiés qu'elle compte aller chercher au Niger et au Tchad, a réclamé l'envoyé spécial du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) pour la Méditerranée centrale, Vincent Cochetel.

Le nombre de "personnes vulnérables" ayant besoin d'un transfert s'élève à "83.500 au Tchad et 10.500 au Niger", a déclaré M. Cochetel dans un entretien au journal Le Monde, en rappelant qu'il s'agissait là des "deux pays dans lesquels la France projette de venir chercher des Africains pour les réinstaller".

Lors d'un mini-sommet le 28 août à Paris, le président Emmanuel Macron avait proposé "d'identifier" au Niger et au Tchad les ressortissants "qui ont droit à l'asile" pour "les mettre en sécurité le plus rapidement" possible, le tout "sous supervision du HCR".

Mais la France n'a "pas à ce jour" transmis d'engagements chiffrés, a souligné l'envoyé spécial du HCR. "Aussi nous demandons au gouvernement français de clarifier au plus tôt la hauteur de son engagement".

En 2015 et 2016, "aucun réfugié africain" n'a été transféré depuis le Niger, "un seul" en 2017 (vers la France), a indiqué M. Cochetel. Quant au Tchad, le nombre de personnes réinstallées s'élève à "856 en 2015, 641 en 2016 et 115 en 2017", "presque aucun vers l'Europe" puisque "la plupart ont été accueillis au Canada ou aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

"La réinstallation n'est pas la solution au problème migratoire, mais elle fait partie de l'approche globale", a-t-il estimé.

Quant à la possibilité d'intervenir plus directement en Libye, M. Cochetel a jugé nécessaire que les pays européens "arrêtent de se bercer d'illusions sur les possibilités actuelles de travailler avec ce pays".

Avec AFP

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