Selon l'agence de presse Kyodo, il s'agit de la première visite en Iran par un Premier ministre japonais en 41 ans.
Un responsable du gouvernement a précisé à l'AFP que Tokyo "continuait à s'occuper des détails du programme, dont les personnes que rencontrera" sur place M. Abe. Les médias nippons affirment de leur côté qu'il s'entretiendra avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et le président Hassan Rouhani.
Au moment où la tension monte entre les Etats-Unis, grand allié du Japon, et l'Iran, M. Abe a, selon la presse japonaise, proposé de servir de médiateur en menant directement des discussions avec les dirigeants iraniens.
Lors de sa visite d'Etat au Japon fin mai, le président américain Donald Trump s'est dit ouvert à des discussion avec l'Iran. "S'ils veulent parler, nous parlerons", avait-il dit. Il avait aussi semblé par la même occasion faire un appel du pied à M. Abe pour une médiation japonaise, soulignant "les relations étroites" de celui-ci avec les dirigeants iraniens.
"Par une coopération étroite entre le Japon et les Etats-Unis, je voudrais contribuer à apaiser les tensions actuelles relatives à la situation iranienne", avait déclaré M. Abe au cours d'une conférence de presse.
Les tensions entre les deux pays, qui n'ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, se sont envenimées depuis le retrait unilatéral de l'administration Trump il y a un an de l'accord de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien suivi du rétablissement des sanctions américaines contre l'économie iranienne. L'Iran a, en retour, suspendu début mai certains de ses engagements pris en vertu de ce pacte.
Evoquant des menaces d'attaques "imminentes" de la part de l'Iran ou de ses alliés régionaux contre les intérêts américains, les Etats-Unis ont multiplié ces dernières semaines les déploiements militaires dans le Golfe.
Le Japon, pauvre en ressources naturelles, dépend en grande partie des importations de brut du Moyen-Orient et entretient avec l'Iran de bonnes relations, bien que le pétrole iranien n'ait l'an dernier compté que pour 5,3% des importations totales de brut du pays.
Avec AFP