La Turquie a posé "un acte très important de réadmettre les réfugiés et les migrants qui ont quitté de facon irrégulière la Turquie vers la Grèce. Dès lors il peut y avoir une libéralisation des visas, mais selon la feuille de route qui a été fixée", a souligné M. Hollande lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet extraordinaire UE-Turquie sur les migrants.
"Ce qui a été convenu, c'est le principe que la libéralisation des visas pourrait intervenir (...) au mois de juin si les critères sont respectés et il y a 72 critères à respecter", parmi lesquels la gestion des migrations ou la mise en oeuvre de cartes d'identité biométriques, a-t-il averti.
"Si les critères ne sont pas appliqués, la date du mois de juin ne le sera pas non plus", a insisté le président français.
Plus généralement, M. Hollande a fait valoir que les négociations pour un accord qui reste à finaliser lors d'un prochain conseil européen les 17 et 18 juin ne s'étaient pas faites "aux conditions de la Turquie mais à celles de l'intérêt commun de la Turquie et de l'Europe".
M. Hollande a aussi relevé que ce pays, qui est engagé dans un processus d'adhésion à l'UE, qui "veut s'arrimer à l'Europe quel que soit le statut qui lui sera réservé dans l'avenir, n'est pas dans la position où (il) fixerait lui-même les conditions, demanderait de l'argent, voudrait que ses visas puissent être libéralisés sans critères et sans conditions".
"Non, il y a un intérêt commun et donc il y a des règles qui ont été posées entre l'Union européenne et la Turquie", a-t-il rappelé.
Pour M. Hollande, ce sommet européen "a pu ouvrir un espoir pour que la question (des migrants) puisse être traitée de manière solidaire en Europe et de manière efficace avec la Turquie".
Avec AFP