"Immense poète, homme de combats, Aimé Césaire a donné une voix universelle à l'histoire des Antilles, à la traite négrière, à l'esclavage et à la Martinique", a salué dans un tweet le Premier ministre.
"Dix ans après sa mort, ses mots résonnent toujours avec autant de force", a-t-il poursuivi, avec une photo de lui déposant un bouquet de fleurs sur la tombe de l'écrivain et une citation du dramaturge: "ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir".
Dans une tribune publiée mardi dans France Antilles, la ministre a rendu hommage à l'héritage intellectuel, culturel et politique d'Aimé Césaire, "une puissante leçon d’humanisme et d'universalisme".
"Dix ans après sa mort, c'est la mémoire d'un géant que nous honorons", assure-t-elle. "Son combat inlassable pour les opprimés et pour la République s'inscrit dans l'esprit du 27 avril 1848", jour d'abolition de l'esclavage, souligne Mme Girardin.
"La figure d'Aimé Césaire (...) est un profond motif de fierté pour tous les Martiniquais, tous les ultramarins, tous les Français", insiste la ministre, qui rappelle qu'il a été "le principal inspirateur, avec Senghor, de la +négritude+, ce courant d'émancipation contre l'acculturation et l'assimilation forcée", et qu'il a combattu "le colonialisme sous toutes ses formes".
Elle salue aussi "le dépassement de soi, l'altruisme, le désintéressement, la lutte acharnée pour l'émancipation des opprimés au sein de la République", de l'homme. "Tous ceux qui ont eu la chance de travailler avec lui à la mairie de Fort-de-France me témoignent encore de son engagement quotidien pour les déshérités, les démunis, les délaissés".
Aimé Césaire est mort le 17 avril 2008, à l'âge de 95 ans. Le 6 avril 2011, la France lui a rendu un hommage solennel, en gravant son nom dans la crypte du Panthéon, monument parisien où reposent d'illustres figures françaises. La dépouille d'Aimé Césaire est restée en Martinique, conformément à sa volonté.
Avec AFP