Sous une pluie fine et un ciel brouillardeux, une foule de proches des victimes, de policiers, pompiers et responsables s'est retrouvée pour marquer le 17e anniversaire de l'attentat le plus meurtrier jamais perpétré, qui devait ébranler le monde entier.
La foule était réunie sur l'esplanade devant le musée dédié aux attentats à la pointe de Manhattan, marquant une minute de silence aux heures exactes --08h46 et 09h03-- où les avions détournés sont venus successivement frapper les tours jumelles, vite transformées en brasier.
Au premier rang des responsables figuraient le gouverneur de New York Andrew Cuomo, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley, le maire actuel de la capitale financière américaine et ses prédécesseurs: le démocrate Bill de Blasio; Rudy Giuliani, maire au moment des attentats, ce qui lui valut un temps le surnom de "maire de l'Amérique" et aujourd'hui avocat de Donald Trump; et Michael Bloomberg, maire à compter de janvier 2003 et qui présida aux travaux de reconstruction de ce quartier de Manhattan.
Aucun discours politique n'était prévu.
"Ce n'est pas une journée pour parler politique, c'est une question de cœur: nous avons besoin d'être unis, c'est la seule façon de gérer la douleur", a déclaré Alice Greenwald, présidente du mémorial, à la télévision locale New York 1.
Comme chaque année, des proches des victimes devaient égrener les noms des victimes, et dire quelques mots en leur honneur, une cérémonie longue de plus de trois heures.
Dans le reste de la métropole, la plupart des gens travaillaient pour l'essentiel comme d'habitude, avec des moments de silence observés en mémoire des victimes.
La Bourse de New York a marqué une minute de silence à 09h20. Et dans les casernes de pompiers new-yorkais, qui ont payé un tribut particulièrement lourd avec 343 morts, beaucoup avaient invité des familles des pompiers décédés dans le brasier ou des suites de l'attentat.
Outre les personnes décédées ou blessées ce jour-là, des milliers de secouristes, policiers, employés de construction ou résidents du bas de Manhattan ont depuis développé des maladies parfois mortelles, en raison des fumées toxiques qui se sont dégagées du site, des mois durant.
Avec AFP