Le thème de la Journée internationale de la Femme 2016 est Planète 50-50 d'ici 2030: Franchissons le pas pour l'égalité des genres.
Cette année, l’Onu met l’accent sur les moyens d'accélérer l'Agenda de 2030, notamment au niveau de l’égalité hommes/femmes, l'autonomisation et les droits des femmes.
De nombreuses organisations de la société civile, de même que certains gouvernements, se mobilisent le 8 mars de chaque année pour explorer les progrès accomplis et passer en revue les défis restant à surmonter.
C’est aussi et surtout l’occasion de revendiquer l'égalité et la parité et de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine et fêter les victoires et les avancées.
ONU Femmes a organisé des activités dans plus de 40 pays, dont notamment le 5 mars un match de hockey amical en Tanzanie entre deux équipes, l’une composée de femmes et l’autre d’hommes, et un marathon de femmes destiné à sensibiliser le public à la cause féminine, à São Paulo, au Brésil, le 20 mars.
Sur le continent africain, des progrès ont été enregistrés, mais les femmes sont toujours majoritairement pauvres, tandis que se multiplient les programmes d’autonomisation des femmes, notamment par la création d’activités génératrices de revenus.
D’autre part, l’Afrique enregistre une tendance positive quant à la participation des femmes dans la vie politique, en misant de plus en plus sur la parité et le principe des quotas.
Toutefois, note l’Union interparlementaire (UIP) dans son rapport annuel (Les femmes dans les parlements: regard sur 2015), la participation des femmes dans les parlements n’a guère progressé dans le monde, puisque le nombre de femmes parlementaires n’a augmenté que d’un demi-point de pourcentage en 2015, et ce, pour la deuxième année consécutive. En 2016, seulement 22,6% des parlementaires dans le monde sont des femmes.
A ce rythme, il est impossible d’atteindre la parité en l’espace d’une génération, a déclaré à VOA Afrique Kareen Jabre, la responsable du programme sur l’égalité des genres à l’UIP, estimant l’année 2015 «plutôt décevante», et soulignant que les plus gros défis en matière de sensibilisations sont de parvenir à changer les mentalités, inciter les partis politiques à adopter des quotas, et inviter les jeunes femmes, non seulement à se porter candidates, mais également à voter et à plus s’investir de manière générale dans la vie politique de leur pays.
En Afrique sub-saharienne, le nombre de femmes parlementaires a néanmoins enregistré une hausse de 0,7 point de pourcentage. La moyenne régionale des femmes parlementaires est de 23,2%, mais l’Éthiopie et la Tanzanie ont affiché la plus forte augmentation, principalement grâce à la mise en place de quotas.
Au niveau mondial, Andorre, la Croatie et le Burkina Faso ont enregistré les plus forts reculs, le pourcentage de femmes parlementaires ayant accusé une baisse de 14,3, 8,6 et 6,3 points de pourcentage respectivement. Le nombre de parlements dans le monde ne comptant que des hommes est passé de cinq à sept, indique l’UIP dans son rapport.
En revanche, l’UIP constate une évolution plus positive du nombre de Présidentes de parlement. En 2015, ce nombre est passé de 43 à 49 (sur 273), soit17,9% des Présidents de parlement.
Du fait de cette hausse de 2,1 points de pourcentage par rapport à 2014, le nombre de Présidentes de parlement a atteint un niveau sans précédent.