"Nous cherchons à établir les responsabilités par rapport aux accusations portées contre eux par un colonel de police qui nous a saisis pour destruction méchante de son véhicule privé" lors de la manifestation de lundi, a expliqué à l'AFP Dauphin Mawazo, procureur général de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu. Parmi les huit militants, un est hospitalisé et a été "auditionné sur son lit de malade" par un magistrat.
Les sept autres sont détenus dans un cachot du parquet général de Goma pour raison d'"enquêtes", a-t-il indiqué.
Lundi, comme dans plusieurs villes de la RDC, les militants de Lucha ont manifesté pour exiger l'abandon de la machine à voter lors des élections prévues le 23 décembre 2018 en RDC. La manifestation avait été violemment dispersée à Goma par les forces de l'ordre.
Les machines à voter controversées sont censées servir à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote, selon la commission électorale (Céni). L'opposition y voit un instrument de tricherie.
Mouvement des jeunes né à Goma, Lucha se dit apolitique et non partisan mais décidé à demander des comptes aux dirigeants.
Les élections présidentielle et législatives sont prévues le 23 décembre après avoir été reportées à deux reprises en 2016 et 2017.
La Constitution interdisait au président Joseph Kabila de se représenter après deux mandats. M. Kabila a finalement désigné son ex-ministre de l'intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat à la présidentielle pour le compte de son regroupement politique, le Front commun pour le Congo (FCC).
Avec AFP