"J'entraînerai la saison prochaine, que ce soit ici ou ailleurs": Arsène Wenger, sous le feu des critiques depuis la déroute de son club d'Arsenal face au Bayern Munich mardi en Ligue des champions (5-1), a pour la première fois laissé planer le doute sur son avenir, vendredi.
Le contrat d'Arsène Wenger, 67 ans, à la tête des Gunners depuis plus de 20 ans, expire à la fin de la saison. Interrogé sur l'une de ses anciennes déclarations dans laquelle il avait fixé entre mars et avril sa prise de décision sur son avenir à Arsenal, Wenger n'a pas souhaité s'étendre.
"Si j'ai dit mars ou avril c'est parce que je n'en savais rien. Je ne veux pas revenir dessus. Nous avons d'autres priorités pour le moment", a-t-il dit.
Cette dernière estime que le Français doit partir après l'humiliation de trop pour une équipe incapable de passer le cap des huitièmes de finale depuis 2010 et déjà sortie deux fois par le Bayern au même stade, en 2013 et 2014.
Wenger a pris les rênes d'Arsenal en septembre 1996 après avoir entraîné Nagoya au Japon et avoir mené Monaco au titre de champion de France en 1988.
Je déteste la défaite et c'est dur à encaisser mais j'ai la force et l'expérience pour m'en remettre."--Arsène Wenger
Il vit une décennie dorée de 1996 à 2006: trois titres de champion, quatre coupes d'Angleterre, une saison 2003-04 où règnent les "Invincibles Gunners" (aucune défaite en Premier League) et une finale de Ligue des champions (perdue en 2006 contre le Barça). De nombreux Français jouent alors à Arsenal, comme Nicolas Anelka, Thierry Henry, Patrick Vieira, Sylvain Wiltord ou Robert Pirès.
Les choses se gâtent à partir de 2006-07: les frais de construction de l'Emirates Stadium rognent sur le budget transferts et Arsenal rentre peu à peu dans le rang, ce qui place Wenger au centre des critiques.
Le club londonien est actuellement quatrième du Championnat d'Angleterre, à dix points du leader, Chelsea, et à égalité avec le troisième, Tottenham.
Avec AFP