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Immigration: plus de 100 morts en Méditerranée, MSF dénonce l'"indifférence" de l'UE


Des 51 migrants, qui dérivaient sur un bateau en bois, sont secourus par des membres de l'ONG française SOS Mediterranée, au large des côtes de l'île de Lampedusa, le 25 juin 2020.
Des 51 migrants, qui dérivaient sur un bateau en bois, sont secourus par des membres de l'ONG française SOS Mediterranée, au large des côtes de l'île de Lampedusa, le 25 juin 2020.

L'ONG Médecins sans frontières a dénoncé mercredi la "négligence" des pays européens et leurs "politiques migratoires" qui ont conduit, selon elle, à la mort de plus de cent personnes lors de deux drames survenus la semaine dernière en Méditerranée centrale.

"La négligence de l'Italie et de Malte dans l'assistance aux bateaux en détresse, et l'indifférence de l'UE et de ses Etats membres face au nombre croissant de morts (...) sont inacceptables", a écrit dans un communiqué l'ONG, estimant que les incidents survenus en mer résultent "des politiques migratoires de l'Union européenne".

Le "retrait" des pays européens "des opérations de recherche et de sauvetage en mer Méditerranée et leur soutien aux garde-côtes libyens sont à l'origine des décès et des violations des droits de l'homme qui se produisent en Méditerranée centrale", a déclaré Caroline Willemen, coordinatrice à bord du Geo Barents, le navire de MSF qui patrouille sur cette route migratoire maritime.

Des ouvriers construisent des tombes au "Jardin d'Afrique", un cimetière du sud tunisien pour les migrants qui se sont noyés en traversant la Méditerranée dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe, le 1er juin 2021 dans la ville portuaire de Zarzis, prè
Des ouvriers construisent des tombes au "Jardin d'Afrique", un cimetière du sud tunisien pour les migrants qui se sont noyés en traversant la Méditerranée dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe, le 1er juin 2021 dans la ville portuaire de Zarzis, prè

Le jeudi 31 mars, quatre enfants et sept femmes ont été retrouvés morts à bord d'un bateau pneumatique surchargé: 126 passagers ont été interceptés par les garde-côtes libyens et renvoyés en Libye.

Deux jours plus tard, samedi 2 avril, plus de 90 personnes sont mortes après avoir passé plusieurs jours en mer, sans que les causes de leur mort ne soient connues. Quatre personnes ayant survécu ont été secourues par un pétrolier qui les a ramenées en Libye, témoigne l'ONG.

"Ces personnes ont fui l'enfer de la Libye et ont ensuite assisté à la mort de dizaines de leurs compagnons en dérivant plusieurs jours en mer. Après cette épreuve inimaginable, ils ont été renvoyés en Libye", où ils risquent "abus et tortures", regrette Caroline Willemen, citée dans le communiqué.

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