Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Malaise dans le camp de Patrice Talon


Une marche de l'opposition à Lomé, le 11 mars 2019. (VOA/Ginette Fleure Adandé)
Une marche de l'opposition à Lomé, le 11 mars 2019. (VOA/Ginette Fleure Adandé)

Au Bénin, les derniers développements de l'actualité politique semblent mettre en évidence un malaise au sein des partis qui soutiennent le président Patrice Talon. Tout est parti d'un document brandi par le président de l'Assemblée et qui aurait mis à nu une supercherie entre ces différentes formations politiques et la Cena.

L’opposition est recemment descendue dans les rues de Cotonou pour tirer la sonnette d’alarme contre son exclusion du processus électoral.

C’est dans ce branle-bas que le parti du président de l'Assemblée nationale, le PRD, demande à la Commission d’annuler les récépissés délivrés au Bloc républicain et l'Union progressiste officiellement annoncés pour les législatives pour supercherie.

Conséquences : Adrien Hougbédji, pour avoir eu en sa possession des documents confidentiels, a ete convoqué à la brigade criminelle, une convocation qu’il a purement et simplement boycotté.



"Vous dites qu'il y a une convocation, mais chacun fait son travail. Il y a une convocation qui n'a rien à voir avec le travail qui m'a été confié par le chef de l'état. Je travaille. Rien à voir avec la convocation", a déclaré Adrien Hougbédji.

Il a néanmoins été auditionné à son domicile.
Pour Ernest d'Almeida, enseignant de profession, accuser une autorité de la trempe du leader du PRD est un faux débat.

"Si on veut véritablement des élections transparentes, rien ne gêne que les différentes forces politiques qui sont appelées à être en compétition, que l'une puisse avoir copie des dossiers de l'autre pour les amener à corriger un certain nombre de choses. Qu'est-ce qu'on cache à qui?".

L’un des membres de la Cena et fils du président Adrien Hougbédji est cependant pointé du doigt comme étant celui qui a porté l'information en dehors des cadres de l'institution. Une allégation que rejette la Commission en charge du scrutin législatif.

"Les équipes qui ont été mises en place par la Cena ont travaillé dans le cadre de la réception des candidatures et tout le travail à été protégé. Aucun cadre de la Cena ne dispose de documents ayant été manipulé et la Cena n'a notifié ses documents à aucun tiers".

Dans le rang des partis accusés, on crie à la supercherie et à une volonté manifeste du président de l'Assemblée nationale à ralentir le processus électoral en cours. ​



"Nous sommes particulièrement étonnés par les documents que nous avons vus et nous ne nous reconnaissons pas dans ce qui nous est reproché. Nous nous interrogeons même de savoir si ce ne sont pas de faux documents produits pour la circonstance", a déclaré Jean Michel Abimbola, député de la majorité présidentielle.​

L'immunité parlementaire dont jouit le président de l'Assemblée nationale serait l'une des raisons de son absence à la brigade criminelle.

Les élections législatives prévues pour le 28 avril 2019. La cour constitutionnelle a confirmé l'exclusion des partis d'opposition.

XS
SM
MD
LG