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Les Sénégalais franchissent une étape cruciale vers l'accès universel à l'électricité


Le président Macky Sall inaugure la centrale, au Sénégal, le 26 février 2020. (VOA/Seydina Aba Gueye)
Le président Macky Sall inaugure la centrale, au Sénégal, le 26 février 2020. (VOA/Seydina Aba Gueye)

Le président sénégalais Macky Sall a récemment inauguré le parc éolien de Taïba Ndiaye dans la région de Thiès. Ce projet d’une capacité de 158,7 mégawatts - soit 15 % de la production électrique du pays - permettra de fournir de l’électricité à 2 millions de personnes.

Il marque également la volonté du Sénégal de privilégier le mix énergétique pour mieux assurer la fourniture d'électricité.

Inauguration d'une centrale éolienne dans la région de Thiès
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La centrale éolienne de Taïba Ndiaye sera à terme la plus importante d'Afrique de l'Ouest. En plus de cela, elle est d'une importance capitale pour le Sénégal puisque la mise en service du tiers de sa capacité représente déjà 5% de la production du pays. C'est ce qu'indique Saer Diop, Directeur des énergies renouvelables de la société nationale d'électricité (Senelec).

"Quand les trois phases seront complètes, cette centrale sera de 158 mégawatts", explique M. Diop avant d'ajouter que pour le moment l’exploitation du parc est à sa première phase avec 55 mégawatts.

Une phase qui traduit aussi l’introduction de l’éolienne dans la production interconnectée de Senelec. L'expert indique que jusqu’à présent le Sénégal avait de l’hydraulique, de la thermique et du solaire. Désormais, ces sources alternatives sont renforcées par l'introduction de l’éolienne qui concrétise "une variation encore plus riche" du mix énergétique.

La centrale Taiba Ndiaya, au Sénégal, le 26 février 2020. (VOA/Seydina Aba Gueye)
La centrale Taiba Ndiaya, au Sénégal, le 26 février 2020. (VOA/Seydina Aba Gueye)


Le Sénégal possède un mix énergétique qui devrait lui permettre d'avoir une plus grande flexibilité dans le sous-secteur de l'électricité. Pour le président Macky Sall, c'est une étape importante que le pays vient de franchir dans sa marche vers l'émergence car c'est "le Sénégal qui carbure, poussé dans son élan par un mix énergétique" qui allie toutes les potentialités afin d'assurer un service continue de qualité et à des coûts compétitifs.

Le chef de l'État sénégalais ajoute que cela va permettre de diversifier les sources d'énergie pour s'affranchir d'une trop forte "dépendance aux énergies classiques" mais aussi d'étendre la fourniture de l'électricité à l'ensemble du monde rural "afin que tout le pays soit éclairé à l'horizon 2025".


En attendant 2025 et l'accès universel à l'électricité annoncé, les citoyens ordinaires espèrent que la mise en service du parc éolien de Taiba Ndiaye et l'exploitation des énergies renouvelables et propres vont faire baisser le coût de l'électricité.

C'est le cas de Badara, un tailleur, pour qui il serait "inconcevable" de pouvoir compter sur les énergies renouvelables sans pour autant que le "coût de l'électricité ne baisse".

Le passage tant attendu au gaz est prévu en 2022. Il devrait permettre au Sénégal de devenir l'un des rares pays à utiliser 90% d'énergies propres, selon le président Sall.

Il a également annoncé que le pays va passer de 22% d’énergies renouvelables à 30% dès que la centrale éolienne de Taïba Ndiaye atteindra sa capacité maximale. Le chef de l'État sénégalais a affirmé que ce nouveau parc éolien permettra d’éviter le rejet de 300.000 tonnes de gaz à effet de serre par an.

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