"J'ai piteusement échoué", a déclaré Richard Ross, lui-même noir. Il avait dans un premier temps défendu les policiers concernés, indiquant qu'ils n'avaient "rien fait de mal".
"Alors que nous travaillons pour rendre cette ville meilleure et plus sûre, nous devons reconnaître qu'il y a encore des choses à faire. Cela commence par le sommet, et cela commence par moi", a-t-il ajouté lors d'un point de presse.
"Il est clair que le problème racial reflète un problème plus large dans notre société et je ne devrais pas du tout faire partie des personnes qui aggravent les relations raciales. Honte sur moi si j'y ai contribué de quelque façon que ce soit. Je dois faire mieux".
Ce policier expérimenté, qui dirige la police de la sixième ville des Etats-Unis depuis janvier 2016, a ajouté qu'une "nouvelle politique" avait été instaurée par ses services en cas d'incidents similaires, sans la détailler.
Lors de l'incident survenu le 12 avril, deux hommes ont été priés de quitter un café Starbucks alors qu'ils voulaient attendre pour commander qu'arrive une autre personne avec laquelle ils avaient rendez-vous. Pour les contraindre à quitter les lieux, la direction a appelé la police, qui les a arrêtés.
Filmée par une cliente, l'arrestation est vite devenue virale sur les réseaux sociaux, suscitant le hashtag #boycottstarbucks et une série de manifestations.
Interviewés jeudi matin sur la chaîne ABC, les deux jeunes interpellés, Rashon Nelson et Donte Robinson, sont revenus sur l'incident.
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Quand la police est arrivée, après l'appel d'une employée de Starbucks, "je me suis dit: ça ne peut pas être pour nous", a raconté M. Nelson.
"Ils nous ont dit de partir. Il n'y a eu aucune question comme "Y a-t-il eu un problème entre vous et le manager? Que s'est-il passé?""
"On ne nous a pas lu nos droits (...) Juste passé les menottes, dans le dos, et direct dehors et dans une voiture de police", a ajouté M. Robinson.
Les excuses de M. Ross s'ajoutent à celles lundi de Kevin Johnson, PDG de la chaîne Starbucks. Le groupe a annoncé que ses plus de 8.000 cafés aux Etats-Unis fermeraient l'après-midi du 29 mai pour une formation sur le racisme à laquelle devraient participer quelque 175.000 employés.
Avec AFP