"À ce jour, il nous est difficile de confirmer que ces derniers sont encore en vie", s'inquiète le communiqué du mouvement citoyen Filimbi ("sifflet" en swahili).
Quatre de ses militants ont été arrêtés le 30 décembre à Kinshasa et sont "détenus au secret total depuis le 1er janvier 2018 (...) à l'Agence nationale de renseignement (ANR) où ils seraient torturés", ajoute le communiqué.
Ils ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de mobiliser pour la marche du 31 décembre 2017 contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila à l'appel d'un collectif catholique.
>> Lire aussi : Cinq activistes anti-Kabila détenus depuis le 30 décembre 2017
Le cinquième militant a été arrête le 23 décembre à Kindu (est) et est "détenu par le service des renseignements militaire où il "a été torturé", lit-on dans le même document.
Ils sont accusés d'"outrage au chef de l'État et incitation à la révolte", selon leur avocat, Me Chris-Sam Kabeya.
"Nous condamnons avec la dernière énergie tous ces actes barbares et exigeons la libération sans condition de nos militants", lit-on dans le communiqué.
Le mouvement Filimbi s'est par ailleurs "associé avec force" à l'appel à une nouvelle marche dimanche lancé par le comité laïc de coordination, proche de l'Eglise catholique.
>> Lire aussi : Les autorités interdisent les marches prévues à Kinshasa
Ce collectif demande au président Kabila de déclarer publiquement qu'il a l'intention de quitter le pouvoir, ainsi que le respect d'un accord politique majorité-opposition signé fin 2016.
Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 pour organiser le départ et la succession du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d'après la Constitution.
Avec AFP