"Sur la base des informations reçues par la police, je peux assurer qu'une erreur a été commises au sujet de la source", a affirmé Ard van der Steur dans une lettre envoyée au parlement.
L'officier de police de liaison à Washington a "reçu cette information d'un autre grand service de renseignement américain, à savoir la Division des renseignements de la police de New-York", a-t-il ajouté.
Le ministre avait affirmé la veille au parlement, lors d'un débat, que les Pays-Bas avaient reçu le 16 mars un rapport du FBI américain "dans lequel étaient notifiés les antécédents criminels d'Ibrahim El Bakraoui et de son frère Khalid, et les antécédents terroristes de Khalid".
Le jour suivant, "le sujet a été abordé lors de contacts bilatéraux entre les polices néerlandaise et belge", avait ajouté le ministre, ce qu'a démenti la police fédérale belge, assurant qu'il n'avait "pas été question du message que le FBI aurait transmis à la police néerlandaise".
Ibrahim El Bakraoui s'est fait exploser le 22 mars à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, son frère faisant de même dans le métro de la capitale belge.
"Je vais demander à la police de New-York pourquoi ils ont transmis ces informations aux autorités néerlandaises" et non à Bruxelles, a ajouté le ministre.
Sous pression à domicile comme à l'étranger pour des ratés dans le suivi des réseaux jihadistes, le gouvernement belge a admis des "erreurs" dans la surveillance d'Ibrahim El Bakraoui, condamné à dix ans de prison pour un braquage et libéré en octobre 2014 après avoir purgé la moitié de sa peine.
La Turquie en particulier a reproché à la Belgique d'avoir ignoré des informations transmises sur le profil de "combattant terroriste" d'Ibrahim El Bakraoui, qu'elle a arrêté en juin près de la frontière syrienne.
M. Van der Steur avait confirmé la semaine dernière qu'Ankara avait ensuite expulsé Ibrahim El Bakraoui vers les Pays-Bas, mais il avait pu quitter l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol sans contrôle particulier car il n'était pas connu des autorités néerlandaises et ne figurait pas sur leurs listes de personnes suspectes.
Le ministre a assuré ne pas savoir combien de temps le futur kamikaze était resté aux Pays-Bas avant de revenir en Belgique.
Avec AFP