Un tiers des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique au Burkina Faso. De l’avis du ministère burkinabè de la Santé, cela n’est pas dû à un manque de nourriture, mais plutôt à la qualité de la nutrition. Ce qui a conduit un groupe de femmes de Bougounam, dans le nord du Faso, à élaborer un cours de cuisine et de nutrition pour les femmes du village.
Salimata Sana, 34 ans, est accroupie à côté d'un petit feu dans sa cour, dans le nord du Burkina Faso, où elle remue un pot de bouillie enrichie. Un petit groupe de femmes regardent en hochant la tête et posent des questions ponctuelles.
Sana leur explique que « la bouillie de millet ordinaire ne contribue pas à la santé et ne donne pas de la force comme cette bouillie enrichie le fait ». Elle précise avoir ajouté des cacahuètes pilées pour les protéines et les graisses, et des feuilles de moringa, riches en calcium et en vitamines, dont la vitamine A. Elle ajoute un peu de lait, d'huile et de sucre pour lui donner meilleur goût. Sana dit aux femmes qu’elles devraient commencer à donner cette bouillie enrichie à leurs enfants dès l’âge de six mois.
Un organisme d'aide local a formé Sana et des dizaines d'autres femmes de la province de Zondoma sur la façon de nourrir leurs enfants de la manière la plus nutritive possible. La bouillie enrichie est juste une recette que Sana a apprise.
Aux femmes des villages avoisinants, elle recommande de ne pas trop cuire les légumes. Les faire bouillir pendant plus de 5 ou 10 minutes enlève les éléments nutritifs. Elle a dit aux femmes que les enfants ont besoin d'une plus grande variété de fruits et de légumes, et ne doivent pas se contenter d'un plat de riz blanc.
Dans la capitale, Ouagadougou, le ministère de la Santé indique qu’une bonne nutrition dépend à la fois de la quantité et de la qualité des aliments. Betrine Ouaro, une responsable du département de la nutrition au ministère, explique que le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que 88 % des enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso souffrent de carences en micronutriments, comme le fer, l'iode et le zinc. Ce sont des éléments importants pour les enfants, car ils aident leurs cerveaux et leurs corps à se développer.
Selon le ministère de la Santé, 10 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, et près d'un quart d'insuffisance pondérale pour leur âge.
L’une des raisons est la pauvreté. Presque la moitié des personnes au Burkina Faso vivent en dessous du seuil national de pauvreté, indique le groupe de la Banque mondiale (BM). Les aliments comme les fruits et la viande peuvent être particulièrement coûteux.
Malgré tout, les mères à Bougounam veulent donner à leurs enfants la meilleure alimentation possible, souligne Salimata Sana. Elle explique qu’il peut être parfois difficile de payer pour les bananes et les tomates ou d'autres produits ; et de nombreux fruits et légumes ne sont disponibles qu’en ville, pas dans les villages. Beaucoup de familles ne peuvent manger que le millet tous les jours. L’alternative coûte simplement trop cher. Mais Sana signale que, grâce à des produits cultivés localement, les femmes peuvent enrichir l’alimentation de leurs tout-petits. Les résultats, dit-elle, sont extraordinaires.
Salimata Sana, 34 ans, est accroupie à côté d'un petit feu dans sa cour, dans le nord du Burkina Faso, où elle remue un pot de bouillie enrichie. Un petit groupe de femmes regardent en hochant la tête et posent des questions ponctuelles.
Sana leur explique que « la bouillie de millet ordinaire ne contribue pas à la santé et ne donne pas de la force comme cette bouillie enrichie le fait ». Elle précise avoir ajouté des cacahuètes pilées pour les protéines et les graisses, et des feuilles de moringa, riches en calcium et en vitamines, dont la vitamine A. Elle ajoute un peu de lait, d'huile et de sucre pour lui donner meilleur goût. Sana dit aux femmes qu’elles devraient commencer à donner cette bouillie enrichie à leurs enfants dès l’âge de six mois.
Un organisme d'aide local a formé Sana et des dizaines d'autres femmes de la province de Zondoma sur la façon de nourrir leurs enfants de la manière la plus nutritive possible. La bouillie enrichie est juste une recette que Sana a apprise.
Aux femmes des villages avoisinants, elle recommande de ne pas trop cuire les légumes. Les faire bouillir pendant plus de 5 ou 10 minutes enlève les éléments nutritifs. Elle a dit aux femmes que les enfants ont besoin d'une plus grande variété de fruits et de légumes, et ne doivent pas se contenter d'un plat de riz blanc.
Dans la capitale, Ouagadougou, le ministère de la Santé indique qu’une bonne nutrition dépend à la fois de la quantité et de la qualité des aliments. Betrine Ouaro, une responsable du département de la nutrition au ministère, explique que le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que 88 % des enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso souffrent de carences en micronutriments, comme le fer, l'iode et le zinc. Ce sont des éléments importants pour les enfants, car ils aident leurs cerveaux et leurs corps à se développer.
Selon le ministère de la Santé, 10 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë, et près d'un quart d'insuffisance pondérale pour leur âge.
L’une des raisons est la pauvreté. Presque la moitié des personnes au Burkina Faso vivent en dessous du seuil national de pauvreté, indique le groupe de la Banque mondiale (BM). Les aliments comme les fruits et la viande peuvent être particulièrement coûteux.
Malgré tout, les mères à Bougounam veulent donner à leurs enfants la meilleure alimentation possible, souligne Salimata Sana. Elle explique qu’il peut être parfois difficile de payer pour les bananes et les tomates ou d'autres produits ; et de nombreux fruits et légumes ne sont disponibles qu’en ville, pas dans les villages. Beaucoup de familles ne peuvent manger que le millet tous les jours. L’alternative coûte simplement trop cher. Mais Sana signale que, grâce à des produits cultivés localement, les femmes peuvent enrichir l’alimentation de leurs tout-petits. Les résultats, dit-elle, sont extraordinaires.