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Inondations en Sierra Leone : 441 morts, la recherche des corps se poursuit


Enterrement des victimes de dernières inondations à Regent, au cimetière de Waterloo, Sierra Leone. 17 août 2017.
Enterrement des victimes de dernières inondations à Regent, au cimetière de Waterloo, Sierra Leone. 17 août 2017.

Les corps de 441 victimes des inondations catastrophiques qui ont touché la capitale de la Sierra Leone, Freetown, en début de semaine, ont été enterrés tandis qu'on ignorait toujours le nombre de disparus, a déclaré samedi un responsable gouvernemental.

"Jusqu'à hier (vendredi), les corps de 441 personnes ont été enterrés. Le nombre de disparus est toujours en cours d'évaluation", a dit à l'AFP le vice-ministre de l'Information et de la Communication, Cornelius Deveaux.

A Genève, un haut responsable de la Croix-Rouge avait indiqué vendredi que le bilan des inondations, les pires dans l'histoire récente du pays, s'élevait à "plus de 400 morts" et que 600 personnes étaient toujours portées disparues.

Un employé de la morgue de l'hôpital Connaught de Freetown, Mohamed Sinneh Kamara, a fait état d'un nombre légèrement plus élevé, selon un décompte également arrêté vendredi.

"Nous avons enterré 50 corps supplémentaires vendredi. Jusqu'à présent, nous avons enterré 450 personnes", a dit M. Kamara à l'AFP, en expliquant que "la plupart de ces corps étaient en état de décomposition" et que les familles n'avaient pas été autorisées à tenter de les identifier.

"Nous recevons des appels des habitants des zones sinistrées toutes les trois ou quatre heures à propos d'un corps retrouvé dans des systèmes d'écoulement d'eau ou dans les décombres d'un bâtiment", a ajouté l'employé de la morgue centrale de la capitale.

Après la mise en terre à partir de mardi de parties des corps de victimes, empilées dans des sacs mortuaires, des enterrements collectifs ont eu lieu jeudi et vendredi dans la localité de Waterloo, proche de la capitale, où sont déjà enterrées des victimes de l'épidémie du virus Ebola qui a fait 4.000 morts en Sierra Leone en 2014 et 2015.

Sur le terrain, les agences internationales et les ONG continuaient à porter secours aux milliers de personnes restées sans abris, afin notamment d'empêcher l'apparition de maladies qu'entraînent habituellement les inondations, telles que le choléra et la malaria.

"C'est un danger sanitaire potentiel. C'est la raison pour laquelle nous devons poursuivre les recherches et essayer de retrouver le plus de corps possible", a expliqué à des journalistes de l'AFP le colonel Abu Bakarr Sidique Bah, des forces armées de la Sierra Leone.

Les recherches de victimes se sont poursuivies difficilement samedi, notamment dans le quartier de Regent, où une colline s'est effondrée.

"Ce sont des milliers de tonnes de débris qui sont tombés de la colline. Le mauvais temps et la pluie ont aussi rendu l'accès et les mouvements difficile pour les machines dans la zone touchée", a souligné l'officier.

"Au début, nous retrouvions beaucoup de corps, mais ces deux ou trois jours la moyenne est d'environ une dizaine", a-t-il précisé.

Les habitants de Freetown - capitale de quelque 1,2 million de personnes d'un des pays les plus pauvres au monde - ont été surpris dans leur sommeil dans la nuit de dimanche à lundi quand, après trois jours de pluies torrentielles, des torrents de boue ont envahi les rues et que des pans de collines se sont effondrés sur les habitations.

Avec AFP

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