"Les volcans Nyiragongo et Nyamulagira ont connu une intense activité dans leurs cratères respectifs" mardi et mercredi, indique un communiqué de l'OVG, Observatoire volcanique de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu.
"Cette activité évolue vers la baisse jusqu'à ce matin de vendredi", selon le communiqué, ajoutant que "les différentes équipes des scientifiques de l'OVG suivent de près cette situation aussi bien sur le terrain qu'au laboratoire".
Le niveau d'alerte est au jaune, "la population doit continuer à vaquer paisiblement à ses occupations".
"C'est une activité exceptionnelle. Toute l'activité est concentrée dans le cratère de Nyiragongo", un des volcans les plus actifs et dangereux d'Afrique, a déclaré à l'AFP Célestin Kasereka, directeur scientifique de OVG.
A l'intérieur du volcan, la lave coule d'un petit col apparu récemment vers le grand puits, a-t-il expliqué :"Il n'y a pas d'inquiétude sur le flanc du volcan, il n'y a pas de fumerolle".
Des rumeurs sur une éventuelle éruption volcanique circulaient sur les réseaux sociaux et dans Goma, ville régulièrement en proie à des éruptions du Nyiragongo qui la surplombe, située à une vingtaine de kilomètres au nord.
Le 3 juillet, plus d'un millier de personnes ont participé à un exercice d'évacuation en cas d'éruption volcanique à Goma.
La dernière éruption de Nyiragongo, haut de plus de 3.000 mètres, remonte au 17 janvier 2002. Elle avait causé la mort de plus d'une centaine de personnes, couvrant de lave quasiment toute la partie Est de Goma, y compris la moitié de la piste de l'aéroport de la ville.
L'éruption la plus meurtrière a eu lieu en 1977 avec plus de 600 morts.
Avec AFP