"La Direction de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature tient à porter à la connaissance des habitants de Beni et de ses environs qu’il est interdit d’abattre des arbres dans le parc", lit-on dans un communiqué.
"Ces incitations à la destruction du parc sont contraires à l’État de droit et détruisent le patrimoine commun au profit de l’enrichissement individuel et illicite", ajoute-t-elle.
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"Des personnes inconnues vendent des espaces à l'intérieur du parc moyennant 250 dollars et profitent de cette situation pour abattre des arbres et se faire davantage d'argent" dans la région de Beni notamment, près de la frontière ougandaise, a expliqué à l'AFP Joël Wengamulay, un chargé de communication du parc.
Le parc des Virunga est situé entre le volcan de Nyiragongo à la sortie de Goma et la chaîne des Rwenzori dans la région de Beni, au Nord-Kivu, à la frontière avec l'Ouganda.
Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, cette réserve naturelle est menacée par l'activisme des groupes armés nombreux dans la région, notamment les rebelles ougandais des ADF (Forces démocratiques alliées).
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Les ADF sont accusés par les autorités et les Nations unies d'être responsables des massacres de quelque mille civils dans la région de Beni depuis 2014 et de 15 Casques bleus fin 2017.
Cinq gardes du parc et un chauffeur ont été tués dans une embuscade début avril. Le parc avait déclaré alors ignorer l'identité des assaillants.
En plus de la poussée démographique, une partie du parc des Virunga, le plus ancien parc naturel d'Afrique, ferait l'objet d'un projet gouvernemental de déclassement au profit de l'exploitation pétrolière, d'après l'ONG Global Witness.