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L'allongement des tweets laisse sceptiques de nombreux utilisateurs


L'annonce par Twitter de son passage en test à 280 caractères au lieu des traditionnels 140 a laissé sceptiques de nombreux fanatiques de l'oiseau bleu qui rappelaient mercredi que la brièveté est la première qualité du réseau social.

"En tant que membre du petit groupe choisi pour tester la limite à 280 caractères, s'il vous plaît s'il vous plaît (...) revenez aux 140 caractères, affreux personnages", a tweeté le journaliste du Wall Street journal Mark Bird.

"La brieveté a été l'âme de Twitter, selon moi. La limitation à 140 caractères a été une grande école de concision et de parcimonie", a tweeté l'écrivain américain William Gibson.

Après avoir annoncé mardi ce test (limité aux tweets en alphabet latin), le cofondateur du site Jack Dorsey a expliqué que son équipe "s'attendait à ces sarcasmes et critiques", a-t-il souligné. "Ce qui compte maintenant, c'est que nous montrions vraiment pourquoi ce changement est important (...) Donnez-nous un peu de temps pour apprendre et valider (ou transformer!) nos idées", a demandé le cofondateur du site.

Certains ont d'ailleurs expliqué cette évolution par l'humour, en faisant remonter un tweet de Jack Dorsey datant de 2007, où il expliquait lui-même que "certaines choses ne peuvent être dites en moins de 140 caractères, surtout après quelques verres de champagne".

D'autres ont craint que ce changement n'allonge les tweets du président des États-Unis Donald Trump, grand utilisateur de ce média.

"Pour les autres je ne sais pas, mais Donald Trump doit rester limité à 140 caractères", a écrit Ian Bremmer, président du think-tank américain Eurasia Group.


"En portant ses messages de 140 à 280 signes, Twitter permet à Trump de doubler la longueur de ses âneries et de ses menaces. Irresponsable !", a pour sa part jugé en France Bernard Pivot, le président de l'académie Goncourt et expert de la saillie en 140 caractères.

Début 2016, l'hypothèse de l'abandon du "dogme" des 140 caractères avait déjà provoqué une levée de boucliers de certains utilisateurs, craignant que le service perde son âme. Depuis, Twitter avait déjà fait évoluer cette limitation en ne comptabilisant plus les liens hypertexte dans le nombre de caractères.

Mercredi matin, le cours de Twitter était en hausse à New York, après cette décision qui a d'abord pour but d'augmenter le nombre d'utilisateurs du réseau social, en proie à de grosses difficultés financières.

Avec AFP

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