Plusieurs membres du groupe Bring Back Our Girls (BBOG), ont été détenus mardi matin pour avoir manifesté à Abuja, la capitale fédérale, selon la coordinatrice de BBOG, Aisha Yesufu.
Le mouvement organise régulièrement des manifestations à Abuja et à Lagos pour appeler le gouvernement à obtenir la libération de celles des jeunes filles enlevées le 14 avril 2014 par Boko Haram dans la ville de Chibok (nord-est) et qui sont toujours en captivité.
"La police nigériane a décidé de nous arrêter, d'arrêter des citoyens innocents qui sont sortis pour réclamer la libération des filles enlevées depuis près de quatre ans", s’est offusquée Mme Yesufu.
Selon la coordinatrice, "environ 15 ou 16" personnes ont été arrêtées et retenues plusieurs heures avant d'être libérées.
Le porte-parole de la police, Jimoh Moshood, a toutefois déclaré que "à (sa) connaissance, la police n'a arrêté aucun d'entre eux".
Les islamistes armés avaient enlevé 276 lycéennes de Chibok, déclenchant une vague d'indignation internationale et attirant l'attention du monde sur le conflit qui ravage le nord-est du Nigeria depuis près de dix ans.
Les jeunes captives sont devenues le symbole de l'insurrection sanglante menée par Boko Haram pour établir un califat dans le nord du Nigeria.
Le président Muhammadu Buhari, élu en 2015, s'est engagé à mettre fin au conflit et à libérer ces filles là où son prédécesseur Goodluck Jonathan avait échoué.
Des dizaines de filles de Chibok ont été libérées après des négociations entre le gouvernement nigérian et Boko Haram, mais une centaine d'entre elles sont toujours retenues en otage.
M. Buhari a annoncé à maintes reprises que Boko Haram était sur le point d'être vaincu, mais les jihadistes continuent de mener des attaques meurtrières contre les civils et les positions militaires dans le nord-est.
Avec AFP